Internet a connu mardi une des plus sérieuses attaques depuis 2002 contre les ordinateurs centraux qui gèrent son trafic global, des pirates submergeant brièvement trois des 13 postes.

Internet a connu mardi une des plus sérieuses attaques depuis 2002 contre les ordinateurs centraux qui gèrent son trafic global, des pirates submergeant brièvement trois des 13 postes.

Selon des experts, ces attaques d'une force inhabituelle ont duré jusqu'à 12 heures, mais n'ont été que peu ressenties par la plupart des internautes.

Le département américain de la Sécurité intérieure a confirmé qu'il surveillait un trafic «anormal» sur le Web.

Selon plusieurs experts, les pirates semblaient masquer leur origine, mais une grande partie des données dangereuses provenait de Corée du Sud.

Tôt mardi, trois serveurs clés ont été touchés par un flot de données, soit une attaque par déni de service.

Les attaques semblaient viser la compagnie UltraDNS, qui tient les serveurs opérant le trafic sur les sites au suffixe «.org», entre autres.

«Une attaque par déni de service est un peu comme tenter de faire entrer 14 hommes obèses dans un ascenseur – rien ne bouge», a dit à la BBC Graham Cluley, consultant pour la firme de sécurité Sophos.

Selon John Crain, responsable de l'ICANN, l'organisme sous tutelle américaine chargé de la gestion technique de l'Internet, l'attaque de mardi était moins importante que celles qui ont frappé les 13 serveurs de base en octobre 2002, en raison notamment de la délégation des tâches vers d'autres postes du monde entier ces dernières années.

De même, le fait que l'attaque n'ait pas été sentie par les internautes est vu comme un succès par l'ICANN.

«Ironiquement, le système devient plus fort et meilleur en raison des attaques, puisque nous mettons constamment à niveau la technologie», dit Paul Levins, vice-président à l'ICANN.

Le motif de l'attaque n'est pas connu.