Une journaliste du réseau NBC qui a tenté d'entrer à la conférence DefCon sans s'identifier comme tel a été prise à son propre jeu.

Une journaliste du réseau NBC qui a tenté d'entrer à la conférence DefCon sans s'identifier comme tel a été prise à son propre jeu.

La conférence DefCon regroupe chaque année des pirates, des professionnels de sécurité informatique, des journalistes et des employés du gouvernement américain. Il s'agissait cette année de la 15e édition.

Michelle Madigan, reporter à l'émission «Dateline», s'est présentée à cette conférence avec une caméra cachée. Elle a refusé de s'accréditer comme journaliste et a prétendu être programmeuse informatique.

La journaliste souhaitait apparemment amener un pirate à lui avouer qu'il commettait des actes répréhensibles en vertu de la loi.

Mais le comité organisateur de DefCon aurait été averti par un informateur travaillant à NBC de la présence de la journaliste.

En pleine conférence vendredi dernier, le fondateur de DefCon, Jeff Moss, a annoncé à la foule qu'une journaliste se trouvait sur place et se faisait passer «pour ce qu'elle n'est pas».

C'est sous les applaudissements de la foule que Michelle Madigan a quitté la salle, poursuivie par des participants, qui l'ont photographiée et filmée jusqu'à ce qu'elle arrive à sa voiture. La femme a refusé d'émettre tout commentaire.

Une vidéo de l'événement a été mise sur YouTube et consultée plus de 350 000 fois.

Les journalistes sont admis à la conférence DefCon, mais doivent être accrédités. Ils s'engagent en outre à ne pas prendre de vidéos ou de photos sans autorisation.

Les organisateurs affirment que le geste de la journaliste pourrait nuire à l'atmosphère ouverte de la conférence, où tous les participants se réunissent dans un esprit de collaboration.

L'émission «Dateline» a émis un communiqué dans lequel on affirme ne pas commenter sur les techniques de reportage.

Dateline est notamment connue aux États-Unis pour sa série «To Catch a Predator», dans laquelle on piège de potentiels agresseurs d'enfants.

Avec Wired, The Register et Ars Technica