Les inquiétudes entourant le résultat de l'élection présidentielle américaine, la semaine prochaine, a miné le moral des investisseurs, hier, et fait retraiter les marchés boursiers nord-américains.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a glissé de 11,30 points pour clôturer à 14 583,42 points, malgré le gain de 1,01 pour cent du secteur des matériaux, qui a été soutenu par les actions des sociétés aurifères.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 28,97 points à 17 930,67 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a rendu 9,28 points à 2088,66 points. L'indice composé du Nasdaq a effacé 28,97 points à 17 930,67 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,07 cent US à 74,72 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 68 cents US à 44,66 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a perdu 4,90 $ US à 1303,30 $ US l'once. Le cours du cuivre a pris 2 cents US à 2,25 $ US la livre.

«La perspective de cette élection donne la frousse aux investisseurs», a estimé Jack Ablin de BMO Private Bank.

La Bourse de New York n'a cessé d'enchaîner les séances de baisse depuis l'annonce vendredi de la réouverture de l'enquête sur les courriels de la candidate démocrate Hillary Clinton.

Les incertitudes sur l'issue du scrutin présidentiel ont ensuite été renforcées par la parution de sondages montrant dans l'ensemble une réduction de son avance sur son rival républicain Donald Trump.

Dans ce contexte, de nombreux investisseurs ont choisi hier de «rester sur la touche», a expliqué Jack Ablin qui remarquait que la baisse touchait moins les entreprises de taille modeste que les grands groupes internationaux.

«Il y a eu peu de nouvelles informations» sur l'élection, a ajouté Nicholas Colas de ConvergEx qui s'attendait à une plus forte volatilité dans les séances à venir jusqu'à l'élection mardi.

Autre facteur pénalisant pour Wall Street, «le prix du pétrole brut a baissé», a relevé Jack Ablin.

Les cours de l'or noir, qui évoluent depuis plusieurs jours au plus bas depuis la fin septembre, ont tenté un rebond hier en début de séance, mais sont vite retombés dans le rouge, faute d'actualité réellement encourageante.

La publication d'indicateurs américains dans l'ensemble en demi-teinte n'a pas non plus donné d'élan à des marchés d'actions moroses.

La productivité a progressé bien au-dessus des attentes au 3e trimestre et les commandes industrielles ont affiché une hausse plus importante que prévu en septembre.

Le réseau social Facebook a perdu 5,68% à 119,95 dollars, pénalisant le Nasdaq. Le groupe internet a continué d'afficher une très forte croissance au troisième trimestre, mais les investisseurs commencent à craindre un essoufflement de la publicité mobile, le moteur de ses revenus.

- Avec La Presse canadienne