Le plus grand marché boursier du pays a culbuté de plus de 200 points mardi, tandis que le dollar canadien effaçait plus d'un demi-cent US et que le prix du baril de pétrole brut retombait sous la barre des 45 $ US.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a plongé de 248,04 points, soit 1,7%t, pour clôturer à 14 349,10 points. Son recul était notamment attribuable aux secteurs de l'énergie et des matériaux, qui ont enregistré des déclins de 3,3% et 2,85%, respectivement.

Le huard s'est pour sa part déprécié de 0,70 cent US à 75,93 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a diminué de 1,39 $ US à 44,90 $ US le baril.

Le prix du lingot d'or a cédé 1,90 $ US à 1323,70 $ US l'once, tandis que celui du cuivre est resté inchangé à 2,10 $ US la livre.

Wall Street a nettement baissé, effaçant son fort rebond de la veille, dans un contexte incertain exacerbé par les doutes sur les politiques monétaires ainsi qu'une rechute des cours pétroliers: le Dow Jones a perdu 1,41% et le Nasdaq 1,09%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a cédé 258,32 points à 18.066,75 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 56,63 points à 5155,25 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 32,02 points, soit 1,48%, à 2127,02 points.

La Bourse de New York poursuit ainsi une évolution en dents de scie, après avoir interrompu vendredi un été léthargique par une chute de 2%, puis avoir tenté un franc rebond lundi.

Principal facteur de baisse mardi, «le secteur de l'énergie est sous la pression d'une chute des cours du pétrole à la suite de prévisions défavorables de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE)», ont mis en avant dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Le marché de l'or noir, qui avait aussi essayé de rebondir lundi, s'est replié de près d'un dollar et demi le baril après que l'AIE, bras énergétique de l'OCDE, a publié un rapport mensuel plutôt pessimiste sur les chances d'un rapide rééquilibrage de l'offre et de la demande de pétrole.

En conséquence, «il n'y a pas d'autre actualité (...) que les cours du pétrole qui baissent et semblent entraîner la Bourse avec eux», a reconnu Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Cette aversion au risque a été ressentie d'autant plus fortement que les marchés évoluent en pleine incertitude sur les politiques monétaires mondiales, en particulier aux États-Unis, où la Réserve fédérale annoncera sa prochaine décision le 21 septembre.

«On a de plus en plus l'impression que les politiques monétaires, tel qu'elles sont menées actuellement, ne sont plus aussi efficaces qu'auparavant», a expliqué Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Les investisseurs se demandent si la banque centrale américaine compte limiter pour la première fois de l'année son soutien à l'économie, mais les responsables de la Fed, qui doivent désormais arrêter de s'exprimer sur le sujet d'ici la décision de septembre, n'ont guère donné d'éclaircissements en multipliant les déclarations discordantes depuis deux semaines.

Quand bien même la Fed s'abstiendrait de relever ses taux la semaine prochaine, «on craint que ne rien faire, cela revienne au même qu'un resserrement», vu le sentiment d'inefficacité des banques centrales, a conclu M. Ablin.

Parmi les valeurs, la chute des cours pétroliers plombait le secteur de l'énergie. Les majors Chevron et ExxonMobil ont respectivement reculé de 2,76%et de 2,38%.

Le service de musique en ligne Pandora a perdu 1,33%  sans profiter de la signature d'accord avec plusieurs labels comme Sony et Universal.

- Avec La Presse canadienne