La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, jeudi, alors que les investisseurs se sentaient plus confiants face à la crise de la dette dans la zone euro, le président de la Banque centrale européenne (BCE) s'étant engagé à protéger l'euro.

L'indice composé S&P/TSX de la bourse torontoise a gagné 147,24 points, à 11 639,75 points, après que Mario Draghi eut annoncé que la BCE était prête à faire «tout ce qu'il faut pour préserver» la devise européenne.

«Et croyez-moi, ce sera suffisant», a déclaré M. Draghi lors d'une conférence d'investisseurs à Londres, dans le cadre des Jeux olympiques.

La Bourse de croissance TSX a clôturé à 1181,42 points, en hausse de 9,09 points.

Le dollar canadien a gagné 0,55 cent US, à 99,05 cents US, soutenu par les prix des produits de base.

Les marchés américains ont également progressé, la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles ayant gagné 211,88 points et terminé la séance à 12 887,93 points à Wall Street. L'indice de référence S&P 500 a quant à lui avancé de 22,13 points, à 1360,02, tandis que l'indice composé du Nasdaq augmentait de 39,01 points, à 2893,25 points.

Facebook a fait état de revenus plus importants que prévu, une fois les marchés fermés, alors que la compagnie de média social dévoilait ses premiers résultats depuis son entrée difficile en bourse il y a deux mois.

Les revenus de la société se sont élevés à 1,18 milliard $ US, soit un résultat supérieur à celui de 1,16 milliard $ US auquel s'attendaient les analystes.

Après ajustement, Facebook a enregistré un bénéfice net de 295 millions $ US, ou 12 cents US par action, ce qui correspond aux attentes de Wall Street.

La crise de la dette en Europe pèse sur les marchés boursiers depuis plus de deux ans. La Grèce, le Portugal et l'Irlande - tous des pays aux prises avec de lourdes dettes - ont été contraints de demander une aide financière. La crise s'est récemment déplacée en direction de l'Italie et de l'Espagne, qui ont été obligées de verser des rendements plus élevés afin de financer leurs dettes.

Les observateurs ont interprété les propos tenus jeudi par M. Draghi comme un signe que la BCE pourrait être davantage disposée à faire baisser ces coûts d'emprunt - la banque centrale avait pourtant ces derniers mois affirmé que cela n'était pas de son ressort.

Malgré la réaction positive des marchés, certains doutaient que l'intervention du dirigeant de la BCE puisse constituer un tournant dans la crise.

«Cela reste à voir», a affirmé Garey Aitken, directeur de la recherche sur les marchés boursiers chez Bissett Investment Management, à Calgary.

Par ailleurs, le cours du baril de pétrole brut léger pour livraison en septembre s'est établi à 89,39 $ US le baril, en hausse de 42 cents US, à New York.