Le premier constructeur mondial d'engins de chantier, l'américain Caterpillar (CAT), a dépassé les attentes en annonçant mercredi un bénéfice net en hausse de 67% au second trimestre, à 1,7 milliard de dollars, grâce notamment à des ventes solides en Amérique du nord.

Le bénéfice par action a atteint 2,54$, un record historique, selon le groupe, au-dessus des attentes du marché, qui tablait sur un chiffre de 2,28$.

Le chiffre d'affaires a atteint au cours de cette période 17,3 milliards de dollars, conforme au consensus des analystes qui espéraient 17,1 milliards de dollars.

L'activité aux États-Unis, bastion de l'entreprise, a connu une belle embellie au second trimestre.

La vente d'engins pour le secteur minier a ainsi augmenté de 55% en Amérique du nord, en tenant compte de l'acquisition du fabricant Bucyrus, et de 42% en ce qui concerne les engins pour le secteur du bâtiment.

Ces hausses sont venues compenser le ralentissement observé en Europe, mais aussi en Chine, particulièrement dans le secteur du bâtiment.

Le groupe précise avoir un carnet de commandes de quelque 28,2 milliards de dollars, soit une hausse de 11% sur un an, incluant toutefois l'acquisition de Bucyrus.

Par rapport à la fin du premier trimestre, les commandes sont en revanche en baisse de 8%.Cette diminution des commandes «traduit une attitude attentiste liée aux incertitudes macroéconomiques», a commenté le PDG de Caterpillar, Doug Oberhelman, lors d'une conférence téléphonique avec les investisseurs.

Le groupe a néanmoins revu à la hausse ses prévisions de bénéfices pour l'ensemble de l'année, tablant désormais sur un bénéfice par action de 9,60$ contre les 9,50$ attendus auparavant.

En revanche, Caterpillar a légèrement revu à la baisse son chiffre d'affaires attendu pour 2012, à 68-70 milliards de dollars contre 68-72 milliards espérés auparavant.

«Le succès de Caterpillar en 2012 se produit en dépit d'une activité de la construction aux EÉats-Unis qui reste fragile et bien en dessous des pics atteints précédemment, des problèmes auxquels sont confrontés les pays de la zone euro et les préoccupations entourant la situation économique en Chine», a relevé M. Oberhelman, cité dans un communiqué.

Ce dernier reconnaît des «défis économiques», mais juge néanmoins que la situation n'a rien à voir avec celle qui prévalait en 2008 en raison de l'effondrement du marché immobilier aux États-Unis.

«Les taux d'intérêt sont bas, les banques centrales sont prêtes à injecter davantage de liquidités si nécessaire et le marché immobilier» se ressaisit, ajoute le PDG du groupe américain.

Du coup, Caterpillar se dit «raisonnablement» optimiste pour l'an prochain, y compris pour l'Europe où les mesures déjà prises en termes de liquidité pour les banques ainsi que l'accent mis sur la croissance devraient porter leurs fruits.

«Je suis très positif quant aux perspectives de croissance à long terme», ajoute encore M. Oberhelman.

Le groupe dit employer aujourd'hui 132 825 personnes contre 108 175 un an plus tôt.

La hausse est principalement due à des acquisitions et à la croissance du chiffre d'affaires, relève Caterpillar.