Wall Street et Bay Street ont ouvert en baisse vendredi, plombée par une baisse inattendue du taux de chômage aux États-Unis.

Les cours du pétrole chutaient de 3% à 84$ le baril vendredi à l'ouverture au Nymex.

Les investisseurs semblent craindre que le ralentissement des dernières semaines soit plus grave qu'estimé.

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«Les statistiques économiques publiées vendredi matin sont «faibles» et «soulignent que le ralentissement économique aux États-Unis est plus fort que ce que croyait le marché», résume Bart Melek, stratège chez TD Securities.

«Le pétrole est en train de se faire détruire», ajoute Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).

Ces chiffres sont publiés au lendemain d'un relevé hebdomadaire sur les stocks de brut qui a montré que les réserves d'or noir dans le pays avaient atteint des sommets.

Alors que la demande s'effrite toujours plus, les volumes de pétrole sont à leur plus haut depuis fin juillet 1990, à la veille de la Guerre du Golfe.

«En combinant ça avec les problèmes économiques en Europe et avec la Chine, dont la croissance ne va pas si bien, il ne serait pas surprenant de voir les chiffres passer sous 80$» le baril à New York, dit Bart Melek.

Ceci, d'autant que la «prime de risque géopolitique liée à l'Iran» s'estompe, alors que les Occidentaux ont tenté ces derniers temps de reprendre le dialogue avec la République islamique, dit le stratège.