La croissance dans les trois principaux services de Bell Canada a dépassé les prévisions des analystes, grâce, en partie, au nombre d'abonnés du nouveau service sans fil. Malgré cela, la société mère BCE a affiché une baisse de son bénéfice net trimestriel, comparativement à l'an dernier.

L'entreprise montréalaise de télécommunications a indiqué avoir obtenu 122 092 abonnés nets pour ses services postpayés dans le sans-fil, la meilleure performance pour un deuxième trimestre en 18 ans pour Bell.

Bell a aussi connu une forte croissance pour ses services internet et Télé Fibe, signalant l'arrivée de 154 000 nouveaux abonnés. L'entreprise a beaucoup investi dans les réseaux FTTH (fibre optique jusqu'au domicile). Elle compte 47 000 nouveaux clients. Cela améliore sa marge de manoeuvre dans un segment du marché au sein duquel elle occupe une bonne position.

«Cela nous procure de l'espace pour le programme de dépenses pour notre programme de fibre optique», a souligné le président et chef de la direction de BCE et de Bell Canada, George Cope, au cours de la conférence téléphonique suivant le dévoilement des résultats financiers de la société au cours du deuxième trimestre.

M. Cope espère pouvoir assurer ce nouveau service pour 88 % des résidences sur le territoire couvert par l'indicatif régional 416, à Toronto.

Le programme poursuivra son déploiement l'an prochain pour les autres secteurs résidentiels de Bell, dont Montréal.

Plusieurs des nouveaux abonnés des services postpayés sont arrivés à la suite d'une entente d'une durée de six ans conclue entre Bell et le gouvernement fédéral.

Toutefois, à cause de ce contrat, la croissance moyenne des revenus par utilisateur a été limitée à 0,6 % (elle aurait atteint 1,7 % sans ces nouveaux abonnés). L'avantage reste que ces clients demeureront chez Bell pour au moins six ans, ce qui permet à l'entreprise de réduire son taux de désabonnement.

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de BCE a été de 704 millions $, ou 0,79 $ par action, une baisse comparativement aux 765 millions $, ou 0,85 $ par action, enregistrés au deuxième trimestre de l'an dernier. C'est également en deçà des prévisions des analystes, qui s'attendaient à 0,88 $ par action, selon Thomson Reuters Eikon.

Le bénéfice net ajusté a reculé de 2,3 %, à 777 millions, ou 0,86 $ par action. La baisse est attribuable, selon le directeur financier de BCE et de Bell, Glen LeBlanc, à des pertes d'exploitation dans certaines participations minoritaires.

Les revenus tirés des activités ordinaires ont grimpé de 1,7 %, à 5,8 milliards $, ce qui correspond aux prévisions des analystes.

Le recul du bénéfice net est survenu alors que Bell Canada a continué d'investir dans ses réseaux de télécommunications, ce qui s'est traduit par une hausse des nombres d'abonnés pour ses services sans fil, internet et de télé IP.