Le patron de la division ferroviaire de Bombardier affirme que son entreprise ne ressent aucune pression pour se joindre à Siemens-Alstom et forme un géant européen du transport.

Lors d'un entretien avec La Presse canadienne, Laurent Troger a estimé jeudi que sa filiale, établie à Berlin, avait une taille et une portée qui lui permettaient de faire cavalier seul pour concurrencer son rival germano-français et le géant chinois CRRC.

Le ministre français des Finances a déjà déclaré qu'il ne croyait pas que la fusion entre Siemens et Alstom s'arrêterait là, et que Bombardier et d'autres joueurs s'y joindraient éventuellement.

M. Troger a assuré qu'une telle opération n'était pas dans les cartes de Bombardier pour l'instant, ajoutant que le fait d'avoir un concurrent de moins sur le marché mondial ne modifiait pas de façon importante le paysage d'ensemble.

Lorsque la Caisse de dépôt et placement du Québec a conclu une entente, il y a deux ans, pour obtenir une participation de 30 % dans Bombardier Transport pour 1,5 milliard $, les partenaires étaient prêts à s'impliquer dans une éventuelle consolidation du secteur ferroviaire.

M. Troger n'a pas voulu confirmer certains articles médiatiques selon lesquels Bombardier n'aurait pas réussi à s'entendre avec Siemens avant de voir ses deux concurrents européens annoncer leur regroupement, il y a deux semaines.

Le président de Bombardier Transport a rencontré, plus tôt cette semaine, les membres du conseil de la Commission de transport de Toronto (CTT) pour dissiper leurs craintes au sujet des retards dans la livraison de tramways.

M. Troger a assuré que l'entreprise avait développé un nouveau plan pour livrer l'ensemble des 204 tramways d'ici la date limite originale du contrat, en 2019.