Le Canadien Pacifique a annoncé mercredi que Hunter Harrison quittait immédiatement le poste de chef de la direction du transporteur ferroviaire, plutôt qu'en juillet, tel qu'annoncé l'été dernier.

L'actuel président et chef de l'exploitation, Keith Creel, deviendra chef de la direction à compter du 31 janvier, a indiqué l'entreprise après la fermeture des marchés.

D'ici la fin du mois, M. Harrison prendra des vacances et M. Creel s'occupera des responsabilités du chef de la direction.

Le départ hâtif de M. Harrison a été approuvé par le CP après que celui-ci eut demandé de discuter de potentielles modifications à son contrat afin de lui permettre de «saisir d'autres occasions auprès d'autres chemins de fer de première catégorie».

Le conseil d'administration a accepté de lever partiellement les clauses de non-concurrence du contrat à condition que M. Harrison accepte de renoncer «de façon substantielle» à tous les bénéfices auxquels il aurait normalement droit de la part du CP dans l'avenir. Ces bénéfices comprennent sa pension qui est évaluée à environ 118 millions en tout.

En outre, l'entente de consultation préalablement conclue entre le CP et M. Harrison est annulée, ajoute le transporteur.

L'analyste Walter Spracklin, de RBC Dominion valeurs mobilières, a affirmé que la liste de futurs employeurs potentiels pour M. Harrison était longue, mais qu'elle n'incluait probablement pas le Canadien National (TSX:CNR), l'entreprise établie à Montréal qu'il avait dirigée avant de se retirer en 2009, ou Norfolk Southern, la société ferroviaire américaine qui a combattu une tentative de prise de contrôle par le CP de 30 milliards l'an dernier.

Dans une note aux investisseurs, M. Spracklin a dit croire que l'avenue la plus probable était celle de la société ferroviaire CSX, établie en Floride, dont le président et chef de la direction, Michael Ward, prévoit se retirer en 2019.

Les porte-parole de Norfolk Southern et de CSX ont chacun indiqué que les entreprises ne commenteraient pas ces rumeurs.

M. Harrison n'a pas pris part à une conférence téléphonique avec les analystes, mercredi, pour discuter des résultats du quatrième trimestre.

Le Canadien Pacifique a fait état d'un profit net au quatrième trimestre de 384 millions $, en hausse de 20 pour cent par rapport au résultat de 319 millions enregistré un an plus tôt. Sur une base ajustée par action, l'entreprise a engrangé 3,04 $, un résultat inférieur aux attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, à 3,16 $.

Pour les trois mois clos le 31 décembre, la société ferroviaire de Calgary a vu ses revenus glisser de trois pour cent, à 1,64 milliard, par rapport à 1,69 milliard lors du trimestre correspondant de 2015. Ce recul est attribué à des livraisons moindres de pétrole brut et de grains et à des conditions hivernales extrêmes dans les centres d'expédition de la région de Vancouver.

Les analystes s'attendaient à des revenus légèrement supérieurs, à 1,65 milliard.