Via Rail et ses employés syndiqués ont conclu une entente de principe, évitant une grève.

Le transporteur ferroviaire continue donc à opérer selon son horaire régulier.

Les détails de l'entente de trois ans doivent être communiqués aux quelque 2000 travailleurs du service à la clientèle, à bord des trains et à l'entretien de Via Rail au cours des prochains jours.

En entrevue à la Presse Canadienne, tôt vendredi, le vice-président du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) pour les régions du Saint-Laurent et de l'Atlantique, Jacques Ouimet, a avoué que des concessions ont dû être faites au niveau du fonds de pension des employés qui seront embauchés à compter de 2014.

Cependant, selon M. Ouimet, des augmentations salariales de 3 % pour les deux premières années, et de 2,5 % pour la troisième année du contrat seront accordées si l'entente est entérinée.

Donc, c'est quelques minutes après le déclenchement prévu d'une grève, à 0 h 1 vendredi, qu'un communiqué est venu confirmer ce qui semblait peu probable. Le président de la section locale 100 des (TCA), Ken Hiatt, a déclaré que 48 heures plus tôt, il n'aurait jamais cru en arriver à cet accord.

L'adjoint au président national des TCA, Bob Orr, a affirmé que les négociations ont été très tendues sur des questions capitales pour les membres. Il a dit se réjouir d'avoir obtenu une entente sans conflit de travail.

La secrétaire-trésorière du Conseil 4000 des TCA, Heather Grant, a pour sa part indiqué que le syndicat voulait s'assurer que les travailleurs ne seraient pas laissés pour compte avec l'implantation d'un programme majeur de modernisation chez Via Rail.

Jeudi, les représentants syndicaux avaient affirmé que les négociations s'étaient enlisées parce que Via Rail, selon eux, avait tenté de contourner le processus de négociation en communiquant directement avec ses employés. Le syndicat avait plus tard confirmé la reprise des négociations tout en précisant que l'écart demeurait important dans plusieurs des points en litige.

Le transporteur ferroviaire avait déposé mercredi soir une offre globale touchant notamment la rémunération, le régime de retraite et autres clauses normatives qui a été rejetée par les TCA.

L'offre de Via Rail comprenait alors des augmentations salariales de 6 % sur trois ans mais aussi une augmentation importante des contributions des employés au régime de retraite et un nouveau régime moins généreux aux nouveaux employés.

Via Rail assumait 65 % des coûts du régime, contre 35 % pour les employés, et souhaitait ramener ce ratio à 50-50, d'où les augmentations de cotisations réclamées aux syndiqués.