La restructuration mondiale chez BNP Paribas atteint le siège social canadien à Montréal.

Les dirigeants de la banque française éliminent 72 emplois au pays, dont une cinquantaine dans les bureaux montréalais sur l'avenue McGill College. Les employés concernés ont été informés la semaine dernière.

Les bureaux des succursales de Toronto et de Vancouver sont également visés par les compressions. Toutefois, c'est à Montréal qu'environ les deux tiers des suppressions de postes sont faites.

 

Sur les 72 emplois touchés au pays, 62 sont des licenciements, cinq sont des démissions non remplacées, il y a trois transferts à l'interne et deux fins de contrat. Les postes abolis sont des fonctions d'analyste, de commis, de responsable des relations avec les clients, etc.

La direction explique qu'il s'agit d'un repositionnement pour concentrer les activités de la banque sur les besoins des grandes entreprises, les services financiers, les activités de banques d'affaires et sur les ressources (pétrole, mines et énergie).

BNP Paribas Canada entend délaisser le secteur des petites et moyennes entreprises ainsi que les comptes commerciaux.

«Les compressions s'effectueront sur plusieurs mois de façon à faciliter la transition», explique Frank Shaw, premier vice-président chez BNP Paribas Canada. Une fois la transition terminée, il ne restera plus que 192 employés chez BNP Paribas au Canada, dont 75% du personnel travaille à Montréal.

M. Shaw ajoute que le repositionnement canadien s'inscrit dans un processus de rationalisation globale qui se fait dans plusieurs pays où la banque est présente.

Il souligne que BNP Paribas avait aussi annoncé des compressions aux États-Unis en janvier dernier et que ces décisions visent à assurer un meilleur avenir à la banque.

Cette banque étrangère est implantée au Canada depuis 1961.

Les actions de BNP Paribas sont inscrites à la Bourse de Paris, en France, ainsi qu'à la Bourse de Tokyo, au Japon.