Comment la Caisse a-t-elle perdu 39,8 milliards en 2008? Henri-Paul Rousseau parle de «tempête parfaite».

«À l'automne, la Caisse a été frappée de plein fouet par une combinaison de facteurs qui a créé une tempête parfaite», a-t-il dit ce midi devant un auditoire de plusieurs centaines de personnes à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Selon l'ancien dirigeant de la Caisse, trois facteurs ont provoqué les pertes colossales de la Caisse : la baisse généralisée de tous les marchés d'investissement, le coût de la protection contre la fluctuation des devises et l'achat de 12,6 milliards de papier commercial.

«Cette tempête parfaite a frappé tout le monde. Aucun grand investisseur nord-américain n'y a échappé, a dit M. Rousseau. Mais la crise financière mondiale n'a pas frappé tout le monde également. La Caisse a été plus durement frappée que ses pairs canadiens pour trois raisons : premièrement, l'impact des règles comptables qui lui sont propres; deuxièmement, l'impact de la politique de la Caisse en matière de protection contre les fluctuations de change, et troisièmement, l'impact du papier commercial.»

M. Rousseau refuse toutefois d'être alarmiste pour la suite des choses à la Caisse. Il cite notamment les investissements immobiliers de la Caisse, dont la valeur a diminué en 2008 malgré une hausse des loyers. Il se dit confiant que la valeur de ces investissements augmentera à nouveau afin de refléter sa valeur réelle. «L'argent ne s'est pas envolé», dit-il.

L'ancien professeur d'université et dirigeant à la Banque Laurentienne a aussi défendu la politique de protection contre la fluctuation des devises de la Caisse. «La Caisse n'a pas voulu jouer au yo-yo avec l'actif des déposants», dit-il.