La Serbie a signé un contrat avec l'entreprise canadienne SNC Lavalin (T.SNC) pour la construction d'une nouvelle fonderie et une usine de production d'acide sulfurique dans la plus grande mine publique de cuivre RTB Bor, a indiqué jeudi le ministère serbe de l'Economie.

Ce projet d'une valeur de 175 millions d'euros (218 millions CAN) sera essentiellement financé par un prêt de l'agence Exportation et Développement Canada (EDC), alors que 40 millions d'euros devraient être fournis par RTB Bor et le gouvernement serbe, a indiqué le Ministère dans un communiqué.

La fonderie devrait être construite dans trois ans, ce qui devrait augmenter le profit de la mine RTB Bor (Sud-Est) d'au moins 20 millions d'euros par an, a estimé le ministre serbe de l'Économie, Mladjan Dinkic.

La Serbie a renoncé à la privatisation de la mine de cuivre suite à l'échec de quatre appels d'offre en raison de manque d'intérêt d'investisseurs étrangers.

L'entreprise minière a été l'une des plus fortes entreprises du secteur industriel serbe avant la dissolution de la Yougoslavie communiste au début des années 90.

Elle est devenue toutefois un fardeau pour l'économie en difficulté du pays, en raison de diverses erreurs de gestion et des sanctions internationales qui ont été imposées au pays pendant les années Milosevic, chassé du pouvoir en 2000.

La production annuelle de RTB Bor a dramatiquement baissé en raison du manque d'investissements et d'une technologie obsolète. L'usine produisait dans les années 90 170 000 tonnes par an.

Cette entreprise, qui emploie quelque 4000 personnes a une dette d'environ 600 millions de dollars (496,3 millions d'euros), dont les deux tiers envers l'Etat.

Après la chute de Milosevic, la Banque mondiale a conseillé à la Serbie de fermer la mine dans le cas où elle ne trouverait pas d'investisseurs intéressés.