Les ventes résidentielles de la région de Montréal ont augmenté de 8 % en septembre, par rapport au même mois l'an dernier, surtout grâce aux copropriétés, a indiqué vendredi la Chambre immobilière du Grand Montréal.

Les 3220 transactions enregistrées représentent un sommet de neuf ans pour un mois de septembre.

La croissance de 23 % des ventes de copropriétés expliquait quasiment à elle seule la hausse du nombre de transactions pour le mois de septembre, puisque les ventes de plex de deux à cinq logements n'ont progressé que de 1 % pendant que celles de maisons unifamiliales sont restées stables.

Le prix médian des maisons unifamiliales a atteint 336 000 $, en hausse de 7 % par rapport à l'année précédente. Le prix de vente des plex de deux à cinq logements a bondi de 6 % à 504 000 $, tandis que celui des copropriétés a avancé de 4 % à 263 000 $.

La présidente par intérim du conseil d'administration de la chambre immobilière, Nathalie Bégin, a souligné que les ventes avaient maintenant augmenté pendant 43 mois consécutifs.

Les simulations de crise hypothécaires et les hausses des taux d'intérêt de la dernière année n'ont pas freiné le marché immobilier montréalais, même si les ventes ont ralenti au cours de la même période à Vancouver et à Toronto.

Les politiques fédérales et provinciales en matière de logement s'emploient à refroidir le marché de Vancouver, où les ventes d'une année à l'autre ont diminué sur une base annuelle entre février et août.

Mais à Montréal, la forte migration, la confiance des consommateurs, la croissance économique et les projets d'infrastructure publique ainsi qu'un faible taux de chômage alimentent l'essor de Montréal, a indiqué le directeur de l'analyse du marché de la Fédération des chambres immobilières du Québec, Paul Cardinal.

«C'est un marché de vendeurs», a-t-il fait valoir.

La hausse des taux d'intérêt pourrait amoindrir cette croissance, «mais là encore, cela a peut-être un effet contre-intuitif», a-t-il noté.

«Certaines personnes ont décidé que c'était le moment - maintenant ou jamais - d'acheter une propriété, car maintenant les taux d'intérêt augmentent et les prix continuent d'augmenter, alors si vous attendez six mois ou un an, vous allez peut-être payer encore plus.»

Du côté des différents secteurs de la région montréalaise, les ventes d'habitations ont avancé de 20 % sur la Rive-Sud, de 12 % à Laval, de 8 % à Montréal et de 5 % à Vaudreuil-Soulanges.

L'activité est demeurée stable sur la Rive-Nord, tandis qu'un repli de 14 % a été observé à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le nombre de nouvelles inscriptions à la vente sur le marché montréalais a diminué de 7 % par rapport à l'an dernier, tandis que le nombre d'inscriptions actives a chuté de 17 % sur un an, a précisé la chambre immobilière.