Le marché immobilier montréalais est resté très actif le mois dernier, le nombre de transactions et les prix des résidences vendues ayant continué à croître à des niveaux records pour un mois d'août.

Un bond dans les ventes de copropriétés a alimenté la croissance de 8 % des ventes résidentielles dans la région montréalaise, a indiqué jeudi la Chambre immobilière du Grand Montréal.

Quelque 2899 habitations ont changé de mains, et les transactions sur des copropriétés ont grimpé de 19 %. Les ventes de maisons unifamiliales, qui représentaient plus de la moitié des transactions, ont progressé de quatre %.

Les ventes d'habitations sur l'île de Montréal ont grimpé de 12 %, ce qui représentait la plus forte croissance dans la région.

Selon Paul Cardinal, de la Fédération des chambres immobilières du Québec, les gains soutenus du marché immobilier sont attribuables à la solide création d'emploi, à la confiance des consommateurs et à l'immigration.

En outre, certains acheteurs ont pris leur décision plus rapidement dans l'espoir d'éviter une hausse des taux d'intérêt comme celle annoncée mercredi par la Banque du Canada.

Les ventes ont progressé pour chacun des 30 derniers mois, à l'exception de celui de juillet 2016, pendant lequel elles sont restées inchangées. La dernière baisse mensuelle des ventes remonte à février 2015.

Cette situation est bien différente de celle observée à Toronto, où les ventes de maisons seules, de maisons jumelées, de copropriétés et de maisons en rangée ont reculé d'entre 25,7 % et 41,6 % en août.

Le prix de vente moyen dans la grande région de Toronto a reculé pour un quatrième mois de suite, cédant 1,8 % à 732 292 $.

Dans le Grand Vancouver, les ventes de maisons ont avancé de 22,3 %, tandis que l'indice composé des prix a gagné 9,4 % à 1 029 700 $.

Les régions de Toronto et de Vancouver ont mis en place des taxes de 15 % destinées aux acheteurs étrangers, dans l'espoir de limiter la hausse des prix des résidences.

En comparaison, les habitations de la région de Montréal représentent une certaine aubaine, puisque le prix de vente moyen dans la métropole québécoise a avancé de 4,1 % en août, pour atteindre 374 333 $.

Un des secteurs de faiblesse potentiels du Grand Montréal est celui des maisons de plus de 500 000 $. Leurs ventes ont avancé de 14 % en août, une croissance en baisse par rapport à celle de 57 % observée en juillet.