Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble (PG) a légèrement relevé sa prévision de bénéfice annuel, après que celui-ci a augmenté de 6% à 2,56 milliards de dollars au troisième trimestre de son exercice décalé.

Ce résultat se traduit au cours de cette période de janvier à mars par un bénéfice ajusté par action, mesure de référence pour les investisseurs américains, de 99 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus des analystes.

Il a dépassé ses propres prévisions, qui étaient d'un bénéfice par action trimestriel situé entre 91 et 97 cents.

Le fabricant des couches Pampers, des piles Duracell, des shampooings Head & Shoulders ou des rasoirs Gillette a tiré profit de ventes robustes aux États-Unis et de fortes économies de coûts, a-t-il expliqué dans un communiqué.

Il s'est aussi acquitté d'un niveau d'impôts inférieur à celui qui lui avait été imposé à la même période il y a un an, 21,2% contre 23,7%.

Son chiffre d'affaires a progressé de 2% à 20,6 milliards de dollars, un peu en dessous des attentes des marchés (20,74 milliards). Mais il a été affecté par un effet de change défavorable, fait-il remarquer.

Début février, P&G avait annoncé qu'il allait devoir passer dans les comptes de son exercice 2012/13 (qui court jusqu'à fin juin) une charge exceptionnelle après impôts de 200 à 275 millions de dollars en raison de la dévaluation de la monnaie vénézuélienne.

«Nous avons encore fait état d'un autre trimestre solide», a commenté le PDG Bob McDonald, cité dans le texte. Il a souligné que son groupe avait «largement» amélioré ses parts de marché aux États-Unis.

«De fortes économies de coûts nous ont permis de relever nos perspectives», a-t-il encore ajouté.

Le groupe a en effet relevé légèrement ses prévisions annuelles. La fourchette de bénéfice ajusté par action est désormais comprise entre 3,96 et 4,04 dollars pour l'ensemble de l'exercice pour une croissance organique des ventes de 3 à 4%. Il prévoyait jusque-là entre 3,94 et 4,04 dollars.

Pour le dernier trimestre, il s'attend à un bénéfice ajusté par action compris entre 67 et 75 cents pour une croissance organique des ventes située entre 3 et 4%. Mais un effet de change défavorable devrait affecter son chiffre d'affaires, prévient-il.

Le géant de Cincinnati prévoit désormais de racheter ses propres actions pour 6 milliards de dollars pour l'ensemble de l'exercice en cours. Lors des trois derniers mois, il en a racheté pour 1 milliard et a versé en outre 1,6 milliard de dollars à ses actionnaires au titre du dividende trimestriel.

L'action perdait 1,21% à 82,54 dans les échanges électroniques avant l'ouverture à la Bourse de New York.