Les ventes de détail aux États-Unis ont rebondi comme prévu en septembre pour atteindre leur rythme le plus soutenu depuis juin, selon les données publiées vendredi par le département du Commerce.

L'indice des ventes des détaillants et restaurants a progressé de 0,6% en septembre comme s'y attendaient les analystes, après avoir reculé de 0,2% en août. Le ministère a révisé en légère hausse l'évolution du mois d'août, initialement estimée à -0,3%.

En septembre, les ventes au détail ont totalisé 459,8 milliards de dollars en données corrigées des variations saisonnières.

Sur un an, les ventes au détail sont en hausse de 2,7%.

Sans les ventes d'automobiles et de pièces détachées qui ont progressé de 1,1% en septembre, elles demeurent en hausse de 0,5% sur le mois.

De nombreux secteurs ont affiché une solide augmentation à commencer par les stations d'essence, portées par la hausse des prix des carburants (+2,4%), suivies par l'ameublement (+1%), les articles de sports et de loisirs (+1,4%), les matériaux de construction (+1,4%) et les bars et restaurants (+0,8%), dont c'est la plus forte hausse depuis février.

Parmi les secteurs qui ont calé figurent les magasins d'électronique et de électroménager (-0,9%), les grands magasins (-0,7%) et les ventes de produits de soins (-0,5%).

Le secteur de l'habillement a stagné.

Les chiffres des ventes au détail donnent une première idée de l'évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance économique américaine. Ils ne fournissent cependant qu'une information partielle dans la mesure où les Américains consomment bien davantage de services.

Ce rebond fait écho au sentiment des responsables de la Réserve fédérale (Fed) qui se sont dit confiants, selon le compte-rendu de leur réunion monétaire de septembre publié jeudi, dans le fait que le dynamisme des dépenses de consommation allait tirer la croissance dans les mois à venir.

Mais il ne convainc pas tous les analystes. «Même si le rebond est une bonne nouvelle, avec le recul, il n'est pas si brillant», affirme Chris Williamson d'IHS Markit. Avec les chiffres de septembre, les ventes au détail du troisième trimestre ne sont en hausse que de 0,7%, calcule-t-il, moins de la moitié de la hausse enregistrée au 2e trimestre (+1,5%).

Pour Jim O'Sullivan, l'économiste en chef de HFE pour les États-Unis, en incluant les ventes de services, la croissance de la consommation devrait être de 2,6% en rythme annuel au cours des trois derniers mois, contre 4,3% au 2e trimestre, ce qui n'avait conduit qu'à une expansion du PIB de 1,4% en rythme annualisé d'avril à juin.