L'agence de notation financière Moody's a relevé mardi la note du système bancaire américain, qu'elle juge désormais «stable» et non plus «négative», citant une amélioration de l'économie aux États-Unis depuis la crise.

Alors que la perspective du système bancaire américain était «négative» depuis le pic de la crise financière en 2008, Moody's a décidé de la relever au vu d'«améliorations continues dans les opérations» des banques et en raison d'une «diminution des risques» liés à la détérioration de l'économie.

L'agence de notation financière s'attend en effet à ce que la croissance américaine se situe entre 1,5% et 2,5% en 2013 et 2014, accompagnée d'un recul du chômage autour de 7% contre 7,5% actuellement, ce qui va «aider les banques à protéger leur bilan devenu solide», justifie Moody's. «En outre, après une année supplémentaire de réduction des coûts liés au crédit et d'augmentation de leurs fonds propres, les banques sont mieux positionnées face à tout futur repli économique», ajoute Moody's.

L'environnement de faibles taux intérêt «est la question la plus importante pour la performance des banques dans les 12 à 18 prochains mois», car il aide à «promouvoir l'emploi dans le secteur privé à un rythme qui fait plus que compenser les réductions d'effectifs du secteur public», estime l'agence de notation.

«Les faibles taux d'intérêt ont aussi soutenu les récentes améliorations des performances des banques notamment en termes d'amortissements (d'actifs), dont les niveaux retrouvent leurs niveaux d'avant la crise», a poursuivi Moody's.

Toutefois, «des taux d'intérêt bas peuvent également nuire aux résultats» des banques en réduisant «une source clé de bénéfices» du fait du faible rendement des prêts qu'elles octroient et en «encourageant des pratiques d'émissions de prêts moins strictes».

C'est cette éventualité, qui pourrait amener les banques américaines à renouer avec leurs mauvaises pratiques d'avant la crise et à émettre des prêts à des emprunteurs non solvables, qui pourrait amener Moody's à réviser à nouveau à négative la perspective du secteur, avertit l'agence.