Le président des États-Unis Barack Obama a réitéré lundi son appel à une approche «équilibrée» pour lutter contre les déficits, souhaitant que les plus aisés soient mis à contribution pour payer leur «juste part».

«Nous ne pouvons pas réduire notre déficit seulement en coupant dans les dépenses», a affirmé M. Obama, en pleine impasse dans le débat au Congrès sur un accord budgétaire accompagnant un relèvement du plafond de la dette, à huit jours d'un possible défaut de paiement des États-Unis.

«C'est la vérité, et les Américains le comprennent», a ajouté le président, qui s'exprimait à Washington lors d'un déjeuner d'un groupe représentant les intérêts des Américains d'origine hispanique. «Si nous ne faisons que couper (dans les dépenses), les personnes âgées vont devoir payer beaucoup plus pour leurs soins de santé, et les étudiants, beaucoup plus pour leur université», a-t-il énuméré.

Les républicains majoritaires à la Chambre des représentants se sont jusqu'ici opposés, dans leurs négociations avec M. Obama et ses alliés démocrates contrôlant le Sénat, à toute hausse de la pression fiscale, même sur les Américains les plus aisés.

«Non seulement ce ne serait pas juste si (ces économies) s'effectuaient sur le dos de la classe moyenne et des pauvres, mais cela n'a pas de sens», a encore dit M. Obama.

«Cela peut paraître séduisant d'économiser beaucoup d'argent dans les cinq ans à venir, mais pas si nous sacrifions notre avenir dans les 50 prochaines années», a-t-il expliqué.

«C'est la raison pour laquelle des membres des deux partis ont affirmé que la meilleure façon de lutter contre le déficit était une approche équilibrée, dans laquelle les Américains les plus riches et les grandes entreprises acquittent leur juste part, eux aussi», a plaidé le président.