La chambre des représentants américaine a voté samedi en faveur d'une réduction de 61 milliards de dollars dans les dépenses gouvernementales.

L'adoption à 235 voix contre 189 vient confirmer le défi lancé au président Barack Obama sur le budget par les républicains, majoritaires à la chambre des représentants.

«Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour tailler dans les dépenses», avait affirmé jeudi le président de la Chambre, John Boehner, alors que la chambre basse examinait pour la troisième journée consécutive le projet de loi des finances de l'État fédéral américain pour le reste de l'exercice budgétaire 2011 qui se termine le 30 septembre.

La loi des finances actuelle court jusqu'au 4 mars. Si aucun texte n'est adopté à cette date, les services du gouvernement fédéral pourraient cesser de fonctionner.

Les coupes incluent des mesures pour empêcher le président Obama de trouver les fonds nécessaires à sa réforme du système de santé, pour empêcher l'Agence de protection de l'environnement de contrôler les industries qui émettent des gaz à effet de serre et limiter le rôle du gouvernement fédéral dans le système éducatif.

Les démocrates ont unanimement voté contre cette réduction de 61 milliards de dollars.

«Empêcher le financement prévu dans la réforme du système de santé va laisser sur le bord de la route des milliers de personnes dont je suis le représentant dans le Wisconsin», a souligné Rammy Baldwin, le représentant démocrate de cet État du Middle West, où quelque 35 000 personnes se sont rassemblées vendredi devant le Capitole de l'État, à Madison, au 4e jour d'une protestation contre un projet de loi du gouverneur républicain de l'État visant à limiter les droits syndicaux des fonctionnaires.

Mais les républicains n'ont pas obtenu de feu vert pour toutes leurs propositions. Ainsi, celle prévoyant de bloquer les sommes dues aux Nations unies n'a pas été retenue, contrairement à ce que voulait le républicain Paul Broun qui avait estimé que cette contribution annuelle à l'ONU due par Washington équivalait à jeter de l'argent dans «des trous à rats».

Les États-Unis ont la plus forte contribution annuelle à l'ONU, avec l'an passé plus de 2,5 milliards de dollars pour le financement des forces de maintien de la paix et le budget de fonctionnement.