La croissance économique des États-Unis a continué de manière ferme au cours du dernier trimestre de 2009, a estimé lundi Elisabeth Duke, gouverneur à la banque centrale américaine (Fed).

«Les chiffres récents sur la production et les dépenses de consommation laissent penser que l'activité économique a continué d'augmenter fermement au cours des derniers mois de l'année dernière», a déclaré Mme Duke lors d'un discours à Raleigh, en Caroline du Nord, donnant ainsi la première indication officielle de ce que pourrait être le PIB de l'automne.

«Pour 2010, je prévois toujours un rétablissement lent de l'activité économique», a ajouté Mme Duke, selon le texte de son allocution transmis à la presse.

L'amélioration de l'économie devrait gagner en puissance au cours de l'année, à mesure que celle «des marchés financiers, du crédit et des ventes des entreprises» se renforceront mutuellement, a-t-elle ajouté.

Néanmoins, le taux de chômage, actuellement à 10%, devrait rester élevé malgré l'amélioration attendue du marché de l'emploi.

Les États-Unis ont renoué avec la croissance au troisième trimestre, après un an de baisse continue de l'activité économique : le PIB américain a augmenté de 2,2% en rythme annuel pendant les trois mois d'été.

Cette croissance a été tirée par la hausse de la consommation, moteur traditionnel de l'économie américaine, qui en a assuré près de 90%. Or, les dépenses de consommation des ménages ont continué d'augmenter en octobre et en novembre, et le mois de décembre pourrait s'avérer finalement bien meilleur que ne le prévoyaient les commerçants, qui craignaient une mauvaise saison de Noël.

Quant à la production de l'économie, elle devrait avoir augmenté également sur l'ensemble du trimestre. L'indice ISM publié lundi a montré que l'activité manufacturière avait progressé en décembre pour le cinquième mois d'affilée. L'ISM-services de décembre, qui doit être publié mercredi, devrait témoigner d'une reprise de l'activité du secteur tertiaire après une légère contraction en novembre.

Quoi qu'il en soit, Mme Duke a répété, comme le président de la Fed Ben Bernanke dimanche, que la lenteur attendue de la reprise (notamment sur le marché de l'emploi) et l'absence de dangers d'inflation confortaient la banque centrale dans sa volonté de maintenir son taux directeur à un niveau «exceptionnellement bas» aussi longtemps que nécessaire pour soutenir la croissance.

Le taux directeur de la Fed est quasi-nul depuis la mi-décembre 2008.