Les premières ministres de la Colombie-Britannique et de l'Alberta se sont entendues pour que ce soit les conditions de la Colombie-Britannique qui prévalent dans le dossier du projet d'oléoduc Northern Gateway, d'Enbridge (T.ENB).

Lors d'une conférence de presse commune à Vancouver, mardi, Christy Clark et Alison Redford ont annoncé un «accord-cadre» de travail sur le dossier de l'oléoduc.

La relation des deux premières ministres est houleuse depuis que Mme Clark a annoncé les cinq conditions de la Colombie-Britannique pour donner son appui au controversé projet de transport du pétrole des sables bitumineux d'Enbridge de l'Alberta vers un port de la côte ouest, en vue de l'exportation vers l'Asie.

Les premières ministres ont conclu de travailler ensemble sur quatre des conditions, qui concernent surtout la protection de l'environnement et la consultation appropriée des Premières Nations.

Quant à la cinquième et la plus délicate condition, celle voulant que la Colombie-Britannique reçoive une «juste part» des bénéfices économiques du projet, les premières ministres se sont entendues pour que Mme Clark puisse négocier librement et directement avec l'industrie, au lieu de chercher un accord complémentaire entre les deux provinces.

Bien que Mme Clark ait affirmé qu'il s'agissait d'une étape importante, son homologue albertaine a précisé que le tout prendrait du temps. «On voit du progrès dans les cinq domaines. Cela ne signifie pas que ce sera réglé en claquant des doigts», a indiqué Mme Redford.

La Colombie-Britannique a aussi accepté d'appuyer Mme Redford dans sa campagne pour une stratégie énergétique nationale.

Les deux femmes s'étaient affrontées il y a un an lorsque Mme Clark avait annoncé ses cinq conditions pendant la campagne électorale provinciale de la Colombie-Britannique. Dans une déclaration devenue célèbre, Mme Clark avait décrit sa rencontre avec Mme Redford de «glaciale».

Mais plus tôt cette année, l'animosité semblait se dissiper lorsqu'elles ont affirmé avoir identifié des objectifs communs, tels que l'ouverture de nouveaux marchés et l'augmentation des exportations de pétrole, de gaz et d'autres ressources.

Elles se sont rencontrées à Kelowna en juin, alors que Mme Clark se présentait dans une élection complémentaire, et semblaient être prêtes à collaborer, déclarant que les deux provinces étaient «les meilleures amies».