Le groupe pétrolier norvégien Statoil a présenté mardi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu grâce à une solide augmentation de sa production d'hydrocarbures même si le bénéfice net ressort en légère baisse, plombé par des éléments exceptionnels.

Au premier trimestre, le géant norvégien de l'énergie a dégagé un bénéfice de 15,1 milliards de couronnes (2 milliards d'euros) contre près de 16 milliards (-5,4%) il y a un an, un repli dû à une plus-value exceptionnelle empochée début 2011 et à une augmentation de la fiscalité.

Son résultat brut d'exploitation après ajustements ressort en revanche en forte augmentation, à 59,2 milliards de couronnes contre 47,2 milliards à la même période l'an dernier.

Ce chiffre est largement supérieur aux attentes des analystes cités par Dow Jones Newswires qui tablaient sur un résultat de 53,5 milliards.

En fin de matinée, l'action Statoil s'adjugeait 1% à la Bourse d'Oslo sur un marché en baisse de 0,13%.

Le chiffre d'affaires est également en forte progression, à 195,4 milliards contre 151,9 milliards au premier trimestre 2011.

Avec 2,193 millions de barils équivalent-pétrole par jour (mbep/j), le groupe a produit 11,3% d'hydrocarbures de plus qu'il y a un an grâce à l'entrée en exploitation de gisements au Brésil, en Angola et en Norvège notamment, l'objectif étant de dépasser 2,5 mbep/j en 2020.

À cet égard, Statoil vient de signer un accord de coopération ambitieux avec le numéro un du pétrole russe Rosneft qui devrait lui ouvrir de vastes régions dans les eaux russes de la mer de Barents dans l'Arctique et en Extrême-Orient.

Ce projet est «à hauts risques en termes de géologie et de technologie», a déclaré le directeur général de Statoil, Helge Lund, lors d'une conférence de presse. Mais «le potentiel est important si l'on réussit», a-t-il ajouté, cité par le site du Financial Times.

Cet accord, le troisième de ce type signé par Rosneft après ceux conclus avec l'américain ExxonMobil et l'italien Eni, devrait déboucher sur de premiers forages de prospection en 2015 ou 2016, selon M. Lund.

Pour l'année en cours, la compagnie détenue à 67% par l'État norvégien dit tabler sur une production d'environ 2 mbep/j.

Sur les trois premiers mois de l'année, Statoil a découvert trois gisements offshore importants en Norvège, en Tanzanie et au Brésil, portant à six le nombre de découvertes importantes réalisées sur les 12 derniers mois.

Le groupe est aussi en train de se désengager de son réseau de stations-service, Statoil Fuel & Retail, en passe d'être vendu à la chaîne de magasins de proximité québécoise Couche-Tard pour 3,6 milliards de dollars américains, reprise de dette incluse.