Les prix du coton ont fini la semaine sur une note stable à New York, après avoir été tiraillés entre les tensions grandissantes sur les dettes publiques en Europe et la fermeté de la demande chinoise.

«La Chine reste le principal facteur de soutien sur le marché du coton actuellement, mais il reste à voir si cet élément sera assez puissant pour résister à la tendance négative de plus en plus forte», ont estimé les analystes de la maison de courtage Plexus Cotton.

Les cours ont progressé en début de semaine sur fond «de forts achats par la Chine pour ses réserves et des attentes de fortes exportations américaines», ont-ils expliqué.

Le relevé hebdomadaire du gouvernement américain sur les ventes des États-Unis, le premier exportateur mondial, a en effet montré que plus de 600 000 balles de fibre blanche avaient été écoulées.

«La Chine était l'acheteur le plus important car ils remplissent leur réserve publique», a expliqué John Flanagan, de Flanagan Trading.

Cette confirmation n'a pas suffi à empêcher une rechute des prix jeudi et vendredi, «en raison des craintes des marchés financiers», selon l'analyste.

La semaine a en effet été marquée par de fortes tensions sur les marchés de la dette publique des pays de la zone euro, notamment Italie et Espagne, mais aussi désormais des États jusqu'à présent relativement épargnés, comme la France, l'Autriche ou les Pays-Bas.

Ces inquiétudes ont pesé sur les marchés boursiers, qui s'interrogent sur la capacité des dirigeants européens à répondre à une crise qui n'en finit pas de prendre de l'ampleur.

Vers 11h30 vendredi, la livre de coton pour livraison en décembre s'échangeait à 98,34 cents sur l'IntercontinentalExchange contre 99,24 cents à la clôture une semaine plus tôt.

L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d'Orient, a terminé à 104,75 $ (pour 100 livres) contre 107,40 $ en fin de semaine précédente.