Certains députés fédéraux qui s'étaient abstenus ou brillaient par leur absence lors d'un vote majeur touchant l'industrie minière se sont défendus, vendredi, affirmant que le lobbying intense dont ils ont été l'objet n'avait pas influencé leur décision.

Le registre des lobbyistes du Canada montre que neuf des 24 parlementaires qui ne se sont pas exprimés sur cette proposition avaient été contactés par des lobbyistes de l'industrie minière.

Le projet de loi d'initiative parlementaire aurait obligé les entreprises canadiennes de ce secteur à renforcer leurs politiques environnementales et sociales pour leurs activités à l'étranger.

Le projet de loi a été battu par seulement six voix. Cent quarante députés ont voté contre son adoption, alors que 134 se sont prononcés favorablement.

Un assistant du député libéral Anthony Rota, qui s'est abstenu lors du vote, a affirmé que le lobbying dont l'élu avait été l'objet ne l'avait pas influencé. Selon Gregory Kolz, M. Rota était d'accord avec le principe du projet de loi, mais jugeait qu'il était mal rédigé.

Les autres députés libéraux s'étant abstenus ou absentés après avoir été contactés par des lobbyistes sont Scott Andrews, Scott Brison, Martha Hall Findlay, Keith Martin, John McCallum et Geoff Regan.

Deux néo-démocrates sont dans la même situation. Il s'agit des députés Charlie Angus et Bruce Hyer.

Quinze autres élus du Parti libéral, du Nouveau Parti démocratique et du Bloc québécois se sont abstenus lors du vote tenu le 27 octobre dernier, mais les registres montrent qu'ils n'avaient pas fait l'objet de lobbying de la part de l'industrie minière.

Tous les députés conservateurs ont voté contre le projet de loi, sauf Jim Prentice, alors ministre de l'Environnement, qui était en déplacement vers la Chine. M. Prentice a depuis démissionné de son poste de ministre.