Les prix du pétrole ont nettement rebondi lundi à New York, effaçant leurs pertes de vendredi, grâce à la hausse de Wall Street et alors que les grèves en France perturbaient fortement les approvisionnements.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 83,08$, en hausse de 1,83$ par rapport à vendredi.

Il avait perdu 1,44$ vendredi.

«On a eu un retournement de tendance sur les marchés boursiers, qui apportent un certain soutien» aux cours de l'énergie, a estimé Matt Smith, de Summit Energy. «Les prix ont vraiment rebondi avec un retour de l'appétit pour le risque», qui pousse les investisseurs à placer leur argent dans les matières premières ou les actions plutôt que dans des valeurs jugées plus sûres comme les obligations ou le dollar.

La Bourse de New York, souvent considérée par les intervenants du secteur pétrolier comme un baromètre des perspectives économiques, s'établissait en légère hausse en deuxième partie de séance. Elle était stimulée par les résultats financiers meilleurs que prévu de la banque Citigroup.

«Il semble que la remontée du pétrole soit plus technique qu'autre chose», a observé de son côté Phil Flynn, de PFG Best Research, notant que les cours avaient touché en matinée «des seuils techniques, sans les franchir», sous 81$.

«Les grèves en France ont peut-être un impact, parce que cela pourrait augmenter les exportations américaines vers l'Europe», a-t-il ajouté.

Les 12 raffineries de France métropolitaine étaient à l'arrêt ou en cours d'arrêt lundi, contre seulement 10 d'entre elles vendredi, pour cause de grève ou de manque de pétrole brut, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip).