Les prix du pétrole ont de nouveau fortement progressé vendredi à New York, le baril touchant son plus haut niveau depuis plus d'un mois et demi, dopé par un indicateur industriel en Chine et la chute du dollar.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 81,58 dollars, en hausse de 1,61 dollar par rapport à la veille.

Il avait franchi jeudi le seuil des 80 dollars pour la première fois depuis un mois et demi. Il a touché vendredi en cours de séance 81,66 dollars, son plus haut niveau depuis le 9 août.

Le marché pétrolier est monté «de concert avec les autres matières premières après la publication d'un indice PMI meilleur que prévu en Chine», ont relevé les analystes de JPMorgan. Selon eux, ce «retour de l'accélération de la croissance alors que l'on aborde le quatrième trimestre est de nature à soutenir la croissance de la demande (d'énergie) dans la région».

Les deux indices des directeurs d'achats portant sur l'activité manufacturière en Chine, l'officiel et celui compilé par la banque HSBC, ont montré une accélération de l'expansion du secteur en septembre.

Ces chiffres «confortent ceux qui ont acheté du pétrole la semaine dernière en s'appuyant sur le fait que la croissance chinoise soutiendrait la demande d'énergie», a explique Phil Flynn, de PFG Best Research.

«Mais rien de tout cela ne serait possible sans la Fed», la banque centrale américaine, qui s'est dite la semaine dernière prête à adopter de nouvelles mesures de soutien à l'économie, a-t-il ajouté.

Le baril «a pris 10 dollars» depuis la réunion de l'institution, a-t-il rappelé.

Les annonces de la Fed, en plus de rassurer les investisseurs inquiets d'un retour de la récession, se sont traduites par une chute du dollar, qui rend le brut meilleur marché pour les acheteurs munis d'autres devises.

L'euro est ainsi monté vendredi à son plus haut niveau depuis mars face à la devise américaine, à plus de 1,37 dollar.