Les prix du pétrole ont progressé jeudi à New York, après que l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) eut revu à la hausse son estimation de demande mondiale d'or noir pour cette année.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars a terminé à 75,28$, en progression de 76 cents par rapport à mercredi.

Dans son rapport mensuel, l'AIE a légèrement relevé sa prévision de demande mondiale de pétrole cette année, qui devrait croître de 1,8% (1,57 million de barils par jour) par rapport à 2009, tirée par les pays émergents, notamment la Chine.

«On a de nouveaux bons chiffres publiés par l'Agence internationale de l'Énergie, cela aide le marché, a commenté Bart Melek, de BMO Capital Markets. Et on observe davantage d'optimisme concernant l'économie plus généralement.»

En Chine justement, signes du dynamisme de l'activité, l'indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,5% en glissement annuel en janvier. Et selon la banque centrale, les banques chinoises ont octroyé en janvier des crédits pour un montant trois fois plus élevé qu'en décembre.

«Ils ont probablement utilisé ces prêts pour acheter du pétrole», a ironisé Phil Flynn, de PFG Best Research. «L'offre a reculé au niveau mondial», a-t-il ajouté, notant que selon l'AIE, les stocks pétroliers des pays de l'OCDE ne couvraient plus que 58,1 jours de consommation, contre 59,2 jours le mois précédent, et que les stocks dans les cargos en mer étaient passés de 96 à 86 millions de barils.

Aux États-Unis, le nombre d'inscriptions au chômage a chuté la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis août 2008.

Autre élément rassurant, selon M. Melek, les pays de la zone euro ont assuré la Grèce de leur solidarité pour empêcher tout risque de faillite du pays surendetté. Ils n'ont cependant annoncé aucune aide financière concrète, et sont restés avares de détails.