Que ceux qui ont souffert de palpitations cardiaques en 2009 se rassurent: la science de prédire l'avenir n'est peut-être pas reconnue pour sa fiabilité, mais les experts s'attendent tout de même à une année moins rock and roll en 2010.

«Je crois qu'on va voir un certain retour à la normale, un genre de statu quo», dit Éric Lemieux, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Selon lui, l'augmentation des prix qui a marqué la deuxième partie de 2009 n'est pas due à une bulle, mais bien à un retour à l'équilibre. Pas d'éclatement et de rechute majeure en vue, donc... mais pas de flambée des prix non plus.

Martin Lefebvre, de chez Desjardins, voit aussi dans sa boule de cristal une «croissance modérée». Selon lui, la Chine prendra le relais de l'économie américaine, qui risque de ne pas tourner encore à pleine capacité l'an prochain.

Cela dit, la banque UBS, qui prévoit aussi de la croissance, avertit que la volatilité pourrait être au rendez-vous l'an prochain. Et c'est sans compter les imprévus, qui ont la fâcheuse habitude de survenir alors qu'on ne les avait pas vus venir...

Selon les spécialistes, les croissances les plus fortes pourraient venir des substances dont les prix ont dégringolé comme tous les autres, mais qui n'ont pas tout à fait suivi la reprise. M. Lefebvre pointe du côté du pétrole, tandis que M. Lemieux mentionne le gaz naturel et l'uranium.

Selon un rapport publié par Valeurs mobilières Desjardins sur les métaux, ce sont dans l'ordre le molybdène, l'uranium, l'aluminium, le nickel et le cuivre qui devraient connaître les plus fortes croissances de prix l'an prochain. Le cours du zinc, au contraire, devrait perdre du terrain.

Mais les boules de cristal des experts ne concordent pas. La banque UBS, par exemple, prévoit non pas une chute, mais bien une progression de plus de 20% du prix du zinc. Les plus grands gains, selon ses prévisions, viendront du cuivre, du nickel et du platine.