Les prix du pétrole ont signé une huitième séance de baisse consécutive vendredi à New York, accélérée par le raffermissement de la monnaie américaine, le baril terminant sous les 70 dollars pour la première fois depuis deux mois.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier s'est établi à 69,87 dollars à la clôture, en baisse de 67 cents par rapport à jeudi.

Le baril enregistre ainsi une baisse continue depuis le début du mois, abandonnant près de 11% en huit séances, et termine sous les 70 dollars pour la première fois depuis le 7 octobre.

Le marché du pétrole, déjà fragile à l'ouverture malgré des indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis, s'est installé définitivement en territoire négatif avec le fort renforcement du dollar.

Vers 16H20 GMT, le baril échangé à New York est tombé jusqu'à 69,46 dollars au moment où la monnaie américaine remontait à son plus fort niveau face à l'euro depuis deux mois, à moins de 1,46 dollar pour un euro.

«Demande américaine très faible, augmentation de la production de l'Arabie saoudite et facteurs monétaires», ces facteurs se combinaient pour faire baisser le marché pétrolier de manière «disproportionnée», a estimé Ellis Eckland, analyste indépendant.

Les indicateurs meilleurs qu'attendu aux Etats-Unis vendredi - ventes de détail, confiance des consommateurs de l'université du Michigan - n'auront pas profité au pétrole, mais au contraire à la hausse du dollar en resserrant les anticipations de relèvement des taux par la Réserve fédérale.

Une grande partie du rebond du baril de pétrole cette année a été alimentée par la faiblesse de la monnaie américaine, qui a provoqué l'intérêt des investisseurs pour les matières premières.

Même le bond de 19,2% en glissement annuel en novembre de la production industrielle chinoise n'a pas su donner de l'élan au marché.