Un analyste financier européen soutient qu'Alimentation Couche-Tard (T.ATD.B) pourrait devoir augmenter son offre pour la chaîne de stations-service norvégienne Statoil Fuel & Retail (SFR), mais le détaillant lavallois assure qu'il n'en est pas question.

Dans un rapport publié lundi, Martin Stenshall, de Danske Markets, soutient que l'offre de 2,7 milliards (3,6 milliards en incluant la dette) pour SFR constitue une «aubaine» compte tenu du potentiel de croissance que recèle l'entreprise.

M. Stenshall note que depuis l'annonce de la transaction, l'action de Couche-Tard s'est appréciée de plus de 25%, ce qui laisse entendre, à ses yeux, que «l'offre pour SFR est trop basse».

L'analyste souligne que l'offre de 2,7 milliards (53 couronnes norvégiennes par action) représente 6,2 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) dégagé par SFR au cours des 12 derniers mois, alors que le ratio moyen pour des transactions dans le secteur nord-américain des dépanneurs est de 6,4 fois le BAIIA.

Selon lui, Couche-Tard pourrait bonifier son offre jusqu'à 58 couronnes norvégiennes (10 $) par action, soit 3 milliards ou 6,7 fois le BAIIA de SFR, tout en maintenant les avantages de la transaction.

Au cours d'un entretien téléphonique, le chef de la direction financière de Couche-Tard, Raymond Paré, a toutefois martelé lundi que l'offre de 2,7 milliards «est pleine et entière et représente la valeur véritable de l'entreprise». Le détaillant n'envisage donc pas de présenter une suroffre.

En fin d'après-midi, lundi, l'action de Couche-Tard s'échangeait à 42,97 $, en hausse de 0,2%, à la Bourse de Toronto, alors que celle de SFR a clôturé à 51,35 couronnes, en hausse de 0,4%, à la Bourse d'Oslo.