L'économie canadienne a continué de défier les conditions mondiales difficiles et les attentes prudentes des experts en affichant une croissance de 0,2% pour le mois de juillet, laquelle entame le troisième trimestre du bon pied.

L'expansion s'est avérée deux fois plus importante que celle attendue en moyenne par les économistes - certains croyaient même une décroissance possible - mais son éclat a été un peu terni par une révision à la baisse de la croissance du mois de juin, qui est passée de 0,2 % à 0,1 %.

Malgré tout, des analystes ont estimé que toute croissance économique était une source de soulagement, compte tenu des difficultés économiques qui prévalent ailleurs dans le monde et de la faible performance des exportations canadiennes pour ce mois.

«L'élément de peur lié à un déclin, compte tenu de l'abondance de faibles indicateurs pour le mois, a été évité», a noté Derek Holt, vice-président des études économiques pour Scotia Capitaux.

Selon M. Holt, le troisième trimestre devrait malgré tout rester faible et la Banque Scotia mise sur une croissance annualisée de 1% pour cette période. C'est moitié moins que ce que la Banque du Canada a prédit en juillet.

Sur une base annuelle, la production a grimpé de 1,9 %, ce qui est «conforme à une économie qui lutte toujours pour franchir la barre des deux pour cent de croissance», a noté Robert Kavcic, de la Banque de Montréal.

La faiblesse la plus évidente pour le mois de juillet se trouvait dans le secteur des exportations. Statistique Canada avait déjà indiqué que le mois s'était soldé par un déficit commercial de 2,3 milliards $, le plus important de l'histoire en données nominales.

Mais dans l'ensemble, les industries productrices de biens ont connu un bon mois, gagnant 0,2 %, a précisé l'agence gouvernementale.

Le secteur de la fabrication a été étonnamment solide avec un gain de 0,6%, tandis que celui du commerce de gros a avancé de 0,2 %. Cependant, le secteur des mines, du pétrole et du gaz a reculé, tout comme celui de la construction.

La production des industries productrices de services a aussi pris 0,2%, essentiellement grâce aux fortes ventes au détail et à un gain du secteur de la finance et des assurances et un autre de celui de l'hébergement et des services de restauration.

Le secteur public, qui comprend l'éducation, la santé et les administrations publiques, est resté essentiellement inchangé.