La décision du CRTC d'interdire les ententes d'exclusivité pour les services d'itinérance mobiles semble déjà porter ses fruits. WIND Mobile, un acteur ontarien au statut comparable à celui de Vidéotron, a annoncé jeudi une diminution marquée de ses tarifs.

Comme pour Vidéotron et d'autres fournisseurs régionaux, les clients de WIND qui quittent la zone de couverture de son propre réseau, relativement petit, sont transférés sur le réseau d'un «partenaire». WIND refuse de dévoiler publiquement l'identité de son partenaire, mais plusieurs indices portent à croire qu'il s'agit de Rogers.

Or Rogers a justement été ciblée par le CRTC le 31 juillet dernier. «Rogers a imposé des clauses d'exclusivité dans des ententes d'itinérance qui interdisaient aux petits fournisseurs de service d'utiliser les réseaux d'une autre entreprise, écrivait alors le CRTC. De plus, elle imposait à certains nouveaux fournisseurs de services canadiens des tarifs d'itinérance supérieurs aux tarifs accordés à d'autres fournisseurs de services sans fil.»

L'impact de cette déclaration n'aura manifestement pas tardé à se faire sentir. WIND a annoncé jeudi une réduction importante de ses tarifs d'itinérance. Le transfert de données est le service où l'impact positif est le plus grand. Le prix d'un mégaoctet de données passe de 1 à 0,05 $, tandis que la vitesse est multipliée par plus de 350. Les prix des appels ont été réduits de 25 %, tandis que ceux des messages textes sortants chutent des deux tiers.