La québécoise H2O Innovation (v.heo) s'apprête à envoyer une unité mobile capable de produire 35 000 bouteilles d'eau potable par jour en Haïti. Une conséquence de son association avec la multinationale 3M, un partenariat qui tarde toutefois à accoucher d'un contrat majeur pour la boîte de Québec.

Mais commençons par Haïti. À l'invitation de son partenaire 3M, H2O Innovation a conçu une unité mobile capable de prendre de l'eau d'à peu près n'importe quelle source et la transformer en eau potable.

La machine, financée par 3M mais construite au Québec, sera livrée au printemps à l'organisation caritative Project Hope, qui s'en servira pour alimenter un hôpital de campagne en Haïti.

«C'est la même mécanique que les systèmes qu'on vend aux municipalités, mais à plus petite échelle», précise Guillaume Ducharme, directeur des communications, dont l'entreprise fabrique aussi des systèmes destinés aux industriels.

H2O fournira gratuitement la formation pour faire fonctionner la machine.

L'annonce de ce projet, obtenu par l'entremise de 3M, coïncide avec le premier anniversaire du partenariat entre cette multinationale et l'entreprise de Québec. Il y a un an, H2O Innovation avait dit espérer que son puissant partenaire lui ouvre notamment les portes des pétrolières, des clients qui achètent de gros systèmes de traitement des eaux. Un an plus tard, les gros contrats ne se sont pas encore matérialisés.

«Après un an, on qualifie notre entente de réussite qui continue à se construire. Le premier gros contrat est toujours à venir, mais on a signé grâce à 3M des contrats pour des petits systèmes et pour des produits chimiques de spécialité», dit M. Ducharme, qui souligne qu'il faut souvent plusieurs mois pour décrocher des contrats dans cette industrie.

Des deux analystes qui suivent l'entreprise, un recommande d'acheter les actions de H2O tandis que l'autre suggère de les conserver. Leur prix cible moyen: 50 cents. L'action a gagné 1 cent pour clôturer à 28 cents hier à la Bourse croissance de Toronto.