L'hypothèse d'une récession à double creux aux États-Unis est jugée très peu probable par les économistes interrogés par l'enquête mensuelle de conjoncture du Wall Street Journal (WSJ) publiée jeudi.

Seuls 7% de la cinquantaine d'économistes interrogés régulièrement pour les besoins de cette étude prévoient une reprise en W, indique le quotidien sur son site internet.

En revanche, 51% tablent sur une reprise en U, c'est-à-dire lente, et 31% sur une reprise rapide, dite en V. Les 11% restants voient une reprise en L, correspondant à une quasi-stagnation de l'économie.

À propos de la politique de la banque centrale américaine (Fed), une majorité relative d'économistes (27%) estime que celle-ci commencera à relever son taux directeur (quasi-nul depuis la mi-décembre 2008) à partir du troisième trimestre 2010.

14% des économistes estiment que la Réserve fédérale pourrait relever son taux plus tôt, et 38% après l'été 2010.

Les États-Unis sont sortis au troisième trimestre de la récession provoquée par l'éclatement de la crise des crédits immobiliers à risques de l'été 2007.

La Fed, qui prévoit une reprise fragile, a redit au début du mois qu'elle n'était pas près de relever son taux directeur, afin de permettre l'établissement d'une croissance viable, où l'économie créerait de nouveau des emplois sans le soutien de l'Etat.

Les économistes interrogés par le Wall Street Journal estiment que le taux de chômage officiel, à 10,2% fin octobre, devrait atteindre 10,3% à la fin de l'année, et encore 9,6% fin décembre 2010.

Ils prévoient que l'économie américaine devrait redevenir créatrice nette d'emplois au cours des douze mois à venir, mais à un rythme de 50.000 emplois par mois (selon leur consensus moyen), alors que l'économie a besoin de 100 000 créations de postes nettes par mois pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail, écrit le journal.