Le géant de l'électronique et de l'électroménager japonais Panasonic (PC) a annoncé lundi une perte nette de 52,98 milliards de yens (398 millions EUR) pour le 1er trimestre 2009-2010, à cause d'une chute de 25,9% de ses ventes et de frais de restructuration.

Au cours des mois d'avril à juin, Panasonic a totalisé un chiffre d'affaires de 1 595,46 milliards de yens (12 milliards d'euros), alors qu'il avait encaissé quelque 2 152 milliards de yens (16,2 milliards EUR) au cours de la même période un an plus tôt. Le renchérissement du yen a contribué à cette importante baisse. Du fait de cette brutale dégringolade des revenus, les diverses mesures de réduction de coûts fixes n'ont pas suffi à éviter au groupe de sombrer dans le rouge sur le plan de l'exploitation. Il a fait état d'un déficit opérationnel de 20,18 milliards de yens (152 millions d'euros), contre un profit de 110 milliards un an auparavant.

Compte tenu de la conjoncture mondiale exécrable depuis la deuxième partie de 2008, les dirigeants de Panasonic avaient averti qu'il ne fallait pas s'attendre à des miracles.

Les ventes au Japon ont décliné de 18% sur un an à 858,8 milliards de yens, tandis qu'à l'étranger elles ont dévissé de 33% à 736,7 milliards, a précisé Panasonic.

«Même si l'on perçoit des signes de fin d'aggravation de la situation du secteur et du marché de l'électronique, et que l'on observe un nouvel équilibre de la demande mondiale grâce aux pays émergents, globalement, l'environnement est resté difficile au premier trimestre», a-t-il souligné.

Le groupe a affiché un repli total de 25% de ses ventes de produits audiovisuels (TV, matériel hi-fi, etc.) et informatiques qui sont tombées à 730,9 milliards de yens.

La chute a été un peu moins prononcée concernant le chiffre d'affaires de l'électroménager. Il est descendu à 279 milliards de yens (-19% sur un an).

Le chiffre d'affaires des composants électroniques a pour sa part fondu de 32% sur un an à 182 milliards de yens et celui des automations industrielles, une activité moins importante, a dans le même temps été divisé de moitié à 90 milliards de yens.

Panasonic a également souffert de la piètre situation du secteur du bâtiment auquel il fournit des matériaux et équipements divers: ses ventes dans ce domaine relativement important du groupe ont cédé 20% sur un an à 313 milliards de yens. Cela comprend aussi le chiffre d'affaires de la filiale de construction de maisons individuelles PanaHome.

Le groupe d'Osaka (ouest), qui a mis en oeuvre un lourd plan de reconfiguration pour se remuscler et mettre le cap sur les marchés les plus porteurs, avait subi une perte nette de 379 milliards de yens l'an dernier (2,85 milliards d'euros).

Pour l'intégralité de l'exercice en cours qui sera achevé le 31 mars 2010, Panasonic s'attend à être encore dans le rouge. Il a conservé ses prévisions initiales et table toujours sur une perte nette annuelle de 195 milliards de yens (1,47 milliard d'euros).

Son chiffre d'affaires 2009-2010 devrait encore abandonner 9,9% sur un an à 7.000 milliards de yens (52,6 milliards de yens), après avoir cédé 14,4% l'an dernier, tandis que son bénéfice d'exploitation, qui avait fondu de 86% l'année passée, devrait cette fois à peu près stagner sur un an à 75 milliards de yens (-2,9%).

«Il semble que la situation économique mondiale s'apaise et qu'une reprise se dessine, notamment grâce aux plans lancés par les États», a noté Panasonic.

Cependant, «les incertitudes et difficultés vont perdurer au deuxième trimestre», a-t-il prévenu, tout en indiquant que ses ventes d'appareils électroniques devraient à nouveau croître en dépit de la concurrence sur les prix toujours plus intense.