Les États-Unis sont entrés hier dans l'ère Obama. Le pétrole aussi, soutient Jean-Marc Bourgineau, analyste de marché chez Jitney Trade.

Les États-Unis sont entrés hier dans l'ère Obama. Le pétrole aussi, soutient Jean-Marc Bourgineau, analyste de marché chez Jitney Trade.

Au moment où George W. Bush a installé ses pénates à la Maison-Blanche, en 2001, le baril de brut oscillait depuis une quinzaine d'années entre 10 et 30$US. Il avait fallu la guerre du Golfe, au début des années 1990, pour qu'il rejoigne momentanément les 40$.

«Puis est arrivée l'administration Bush, clairement un soutien de l'industrie pétrolière, dit M. Bourgineau. Avec les attentats de septembre 2001 puis les tensions au Moyen-Orient, cela a créé un rally extraordinaire jusqu'à 147$US. Ce cycle haussier caractérisera l'ère de George W. Bush.»

Mais la bulle s'est dégonflée peu à peu à l'approche de l'élection présidentielle, fait remarquer l'analyste. Même si le baril a subi une correction de plus de la moitié de sa valeur dans les quatre mois précédant le vote, il est resté au-dessus de la zone des 50 à 60$US (représentée sur le graphique par la ligne de tendance, en diagonale).

«Coïncidence ou pas, depuis l'élection, le baril a brisé ce soutien qui le gardait tout juste en marché haussier», note Jean-Marc Bourgineau.

«La bulle a clairement éclaté, poursuit l'analyste. Le pétrole est maintenant dans une nouvelle ère qui devrait le laisser osciller entre 30 et 50$US pendant des années, comme c'est souvent le cas à la fin des bulles. Il devrait être aidé en cela par une administration qui ne favorise pas ce secteur.»

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