L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a révisé mardi ses prévisions de hausse de la demande de brut en 2008 dans le monde à 1,02% contre une précédente estimation de 1,17% suite à la persistance du ralentissement de l'économie aux États-Unis.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a révisé mardi ses prévisions de hausse de la demande de brut en 2008 dans le monde à 1,02% contre une précédente estimation de 1,17% suite à la persistance du ralentissement de l'économie aux États-Unis.

Dans son rapport mensuel de septembre, publié mardi à Vienne, le cartel a par ailleurs très légèrement revu, également à la baisse, sa prévision pour 2009 d'une hausse de la demande mondiale de brut de 1,00%, contre 1,03% le mois précédent.

Cela représente une différence de 20 000 barils par jour en moins, à 87,66 millions de barils par jour (mbj), que les prévisions publiées en août.

«La demande de brut des pays industrialisés a affiché un nouveau recul en août en raison d'une chute abrupte de la demande de pétrole aux États-Unis. Ce recul de 0,8 mbj sur un an en août est le résultat du ralentissement de l'économie et des prix élevés dans le commerce de détail», a noté l'Opep.

En revanche, le rapport souligne que la forte hausse (4%) de la demande pendant l'été des pays en développement (essentiellement Chine, Moyen Orient et Asie) «a permis de compenser le recul de la demande dans les pays industrialisés».

Se fondant sur les données les plus récentes qui indiquent une «forte baisse inattendue de la demande de brut en Amérique du Nord», l'Opep table désormais sur une demande de 86,79 mbj en 2008 soit 120 000 barils par jour de moins que les prévisions publiées en août.

Côté prix du baril, celui calculé selon un panier des bruts produits par les 13 pays du cartels a chuté d'environ 30% en l'espace de deux mois, note encore le rapport du cartel partant d'un record de près de 141 $ le baril début juillet.

«À la mi-septembre le prix du baril du panier Opep a même chuté sous la barre symbolique des 100 $ à près de 91 USD sous la pression continue des problèmes dans le secteur financier», a encore souligné le rapport en rappelant les dernières turbulences aux États-Unis où l'une des plus grandes banques d'affaires, Lehmann Brothers vient d'être placée sous la protection de la loi sur les faillites.