Les exportations ont stimulé les nouvelles commandes et la production tandis que l'activité des entreprises américaines a diminué moins que prévu en mars, ce qui soutient l'économie au moment où les consommateurs réduisent leurs dépenses.

Les exportations ont stimulé les nouvelles commandes et la production tandis que l'activité des entreprises américaines a diminué moins que prévu en mars, ce qui soutient l'économie au moment où les consommateurs réduisent leurs dépenses.

Lundi, un organisme important qui surveille le secteur manufacturier - la National Association of Purchasing Management-Chicago - a fait savoir que son indice d'activité s'était haussé à 48,2 points en mars comparativement à 44,5 en février, ce qui représentait un creux de six ans.

Un résultat inférieur à 50 signale un ralentissement économique. L'estimation médiane d'économistes sondés par Bloomberg tablait sur un résultat de 46.

Ce rapport pourrait diminuer les craintes que les investissements des entreprises ne plongent en raison de la hausse des coûts de carburant et de la diminution des ventes, deux éléments qui rognent les profits.

Mais les commandes passées par l'étranger sont susceptibles d'aider les usines américaines à faire face à la baisse de la demande intérieure affectée par un gel du crédit qui dure depuis neuf mois et par une dépression immobilière qui en est à sa troisième année.

«Nous sommes dans une économie très stagnante qui croît à peine, mais il ne s'agit pas d'une récession profonde», signale David Resler, économiste en chef de Nomura Securities International, à New York.

«Ça n'a pas du tout l'air d'une économie en chute libre», ajoute-t-il.

L'indice de production dans le rapport publié hier se chiffrait à 50,4 comparativement à 46,5 en février. L'indice de l'emploi a bondi à 44,6 en mars alors qu'il était de seulement 33,5 le mois précédent, ce qui était le résultat le plus modeste depuis janvier 2002, a précisé l'organisme de Chicago.

«C'est un petit peu une macédoine, mais au final ça correspond aux signaux de récession relevés dans d'autres sondages», indique Jonathan Basile, un économiste de Credit Suisse Holdings, à New York.

Un indice des prix payés pour se procurer des matières premières a grimpé à 83,9 comparativement à 79,4 en février.

En ce qui concerne les nouvelles commandes, l'indice qui est consacré à cet élément est passé à 53,9 comparativement à 48,8 le mois précédent. L'indice des carnets de commandes a reculé, passant de 38,3 à 36,8.

L'organisme de Chicago qui se penche sur l'activité des acheteurs sonde les compagnies actives aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Pour leur part, les économistes suivent l'indice de Chicago pour obtenir des résultats préliminaires sur les perspectives globales de l'industrie manufacturière américaine, qui forme environ 12% de l'économie du pays.

Le Institute for Supply Management (ISM) doit faire connaître aujourd'hui les résultats de son sondage sur l'industrie manufacturière nationale. Les économistes sondés par Bloomberg prévoient que l'indice de cet institut aura baissé à 47,5, ce qui serait le niveau le plus bas en près de cinq ans, par rapport à 48,3 précédemment.

D'autres rapports publiés au cours du mois de mars ont démontré que l'activité manufacturière avait diminué pendant le troisième mois de l'année aux États-Unis.

Ainsi, l'indice économique général de la Federal Reserve Bank de Philadelphie a donné un résultat de moins 17,4 en mars, alors que la mesure de la Fed de New York s'est établie à moins 22,3, le niveau le plus bas depuis que les données ont commencé à être colligées en 2001.