L'économie américaine a été terriblement éprouvée par la crise du crédit, mais jusqu'à présent, celle du Canada s'en est tirée avec seulement quelques bleus et des égratignures, estiment des économistes.

L'économie américaine a été terriblement éprouvée par la crise du crédit, mais jusqu'à présent, celle du Canada s'en est tirée avec seulement quelques bleus et des égratignures, estiment des économistes.

Toutefois, l'armure du Canada - le riche secteur des ressources - pourrait ne pas être mesure de générer suffisamment de croissance pour protéger davantage l'économie du pays face aux coups durs, ajoutent les spécialistes.

En surface, les choses semblent relativement calmes.

Le produit intérieur brut (PIB) du Canada a reculé lors des deux derniers trimestres, mais ces baisses n'ont pas été hors de contrôle. Le chômage est quant à lui demeuré stable à 6,1 pour cent en août, soit un taux proche du plancher observé il y a 30 ans, et le secteur immobilier est loin d'avoir souffert autant que celui des États-Unis.

Cela ne signifie cependant pas que la suite des événements sera aisée parce que la récente vigueur des prix des matières premières est trompeuse, a indiqué Avery Shenfeld, économiste à la Banque CIBC, qui ne juge pas le Canada complètement immunisé au ralentissement mondial.

Selon M. Shenfeld, la légère croissance de la production pendant la première moitié d'année était surtout attribuable à la hausse des cours des matières premières, ce qui annonce un deuxième semestre plus difficile compte tenu de la récente baisse des prix des ressources naturelles, a-t-il observé.