Le premier ministre Jean Charest a déclaré lundi que la Russie a exprimé son intérêt pour les deux usines de magnésium du Québec.

Le premier ministre Jean Charest a déclaré lundi que la Russie a exprimé son intérêt pour les deux usines de magnésium du Québec.

Il s'agit de celle de Magnola à Asbestos et de Norsk-Hydro à Bécancour, toutes deux fermées parce qu'incapables de soutenir la concurrence internationale, notamment chinoise.

M. Charest a indiqué qu'il avait été question des usines de magnésium lors de sa rencontre avec le premier ministre russe, Viktor Zubkov, qui était de passage à Ottawa la semaine dernière.

«Ils sont intéressés», a dit M. Charest.

«Il y a déjà eu des démarches de faites auprès des Russes dans ce domaine-là. Il y en avait déjà eu», a-t-il ajouté.

M. Charest a laissé savoir à son homologue russe que le gouvernement québécois était disposé à conclure des partenariats avec des investisseurs russes dans une éventuelle relance des usines de magnésium.

Par ailleurs, le dossier des ports méthaniers a également été abordé, les promoteurs des projets de Lévis et de Gros Cacouna ayant tous deux approché le géant russe Gazprom pour une éventuelle alimentation en gaz naturel.

Gazprom, premier exploitant et exportateur mondial de gaz naturel, envisage l'exploitation de nouveaux gisements d'importance et ne cache pas son intérêt pour le marché nord-américain. Un éventuel port méthanier québécois pourrait s'avérer une porte d'entrée idéale sur ce marché.

«Évidemment, on a parlé de la question des deux ports méthaniers, mais le gouvernement du Québec n'est pas promoteur d'un projet ou d'un autre», a dit M. Charest.

«Les deux projets sont en demande auprès de Gazprom. Les Russes le savent; ils décideront avec qui ils veulent faire affaire», a-t-il ajouté.

Enfin, Jean Charest a fait valoir que le Québec a tout intérêt à établir des liens avec la Russie, estimant que ce pays a des besoins très importants et croissants.

«On veut intensifier nos contacts, a dit le premier ministre. Il y a des complémentarités dans nos économies respectives. Les Russes auront des besoins importants dans plusieurs secteurs. Ça inclut l'aéronautique, le transport ferroviaire.»

M. Charest a formulé ces commentaires à l'issue d'un déjeuner-causerie en compagnie de 500 convives de l'Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie.