L'euro est bel et bien surévalué par rapport au dollar, et ce de 50%, selon le désormais célèbre «indice Big Mac» que publie l'hebdomadaire britannique The Economist dans son édition de vendredi.

L'euro est bel et bien surévalué par rapport au dollar, et ce de 50%, selon le désormais célèbre «indice Big Mac» que publie l'hebdomadaire britannique The Economist dans son édition de vendredi.

Chaque année, le magazine observe les disparités entre les devises mondiales en détournant avec un certain humour le très sérieux principe de la parité de pouvoir d'achat (PPA) qui consiste à comparer dans différents pays le prix du même «panier» de biens et services.

Si les taux de changes réels étaient partout conformes à la PPA, 100 euros, une fois convertis dans les monnaies locales, permettraient d'acheter la même quantité de biens et de services dans tous les pays.

Le «panier» de The Economist ne comporte qu'un seul article, le hamburger emblématique d'une célèbre chaîne de restauration rapide américaine, choisi parce qu'il est vendu dans le monde entier.

Un Big Mac vaut en moyenne 3,57 $ US au États-Unis mais un Américain doit changer 5,34 $ US pour s'en acheter un dans la zone euro.

Ainsi, pour que les deux devises aient le même pouvoir d'achat au «McDo» de part et d'autre de l'Atlantique, l'euro ne devrait valoir que 1,06 $ US et non 1,57 $ US comme actuellement.

La devise est donc surévaluée de 50%, ce qui devrait conforter chefs d'entreprise et responsables politiques qui déplorent la force de l'euro.

L'indice Big Mac confirme également l'opinion de nombreux responsables américains qui dénoncent la concurrence déloyale que leur font la Chine avec son yuan: il serait sous-évalué de 49%. Nombre de devises asiatiques sont dans le même cas, comme le yen, sous-évalué de 27%.

Selon le même calcul, le franc suisse serait surévalué de 78% par rapport au dollar, la livre britannique de 28% et la couronne norvégienne de 121%.