L'Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) penche en faveur d'une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre qu'entraîne la mise en valeur des sables bitumineux, à la condition que les fonds recueillis soient réinvestis dans le développement de nouvelles technologies ou de nouveaux projets de l'industrie pétrolière.

L'Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) penche en faveur d'une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre qu'entraîne la mise en valeur des sables bitumineux, à la condition que les fonds recueillis soient réinvestis dans le développement de nouvelles technologies ou de nouveaux projets de l'industrie pétrolière.

«Dans notre secteur, la discussion est de plus en plus la suivante: est-ce qu'une taxe sur le carbone, imposée autant aux consommateurs qu'aux industries, n'est pas la meilleure avenue, à condition que les paiements de l'industrie aillent dans un fonds de développement des technologies ou de nouveaux projets», a indiqué le président de l'ACPP, Pierre Alvarez, mercredi, devant une centaine de membres du Conseil des relations internationales de Montréal.

M. Alvarez a fait cette déclaration à la fin de son allocution alors qu'il était interrogé par un chercheur universitaire.

«Si on ne développe pas de nouvelles technologies, les émissions globales vont monter parce que la demande pour le brut et l'essence va continuer à augmenter», a-t-il ajouté.

Il a signalé que le Canada produit à l'heure actuelle deux pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre, alors que le pays ne compte que 0,5% de la population mondiale.

«Le secteur des sables bitumineux fait partie du problème en ce qu'il contribue à quatre pour cent des émissions totales de gaz à effet de serre au Canada», a précisé M. Alvarez.