Les échanges entre le Canada et les États-Unis stagnent depuis 2000 et le processus d'intégration économique entre les deux pays s'est arrêté.

Les échanges entre le Canada et les États-Unis stagnent depuis 2000 et le processus d'intégration économique entre les deux pays s'est arrêté.

Tout cela menace le niveau de vie des canadiens, estime le Conference Board du Canada.

Dans une étude publiée mardi, l'organisme soutient que la participation du Canada aux chaînes d'approvisionnement nord-américaines a atteint un plateau depuis 2000 si l'on fait abstraction de l'incidence de la hausse des prix.

Cette participation s'était intensifiée durant les années 1990.

Danielle Goldfarb, directrice associée du Centre du commerce et des investissements internationaux du Conference Board du Canada, explique que cette situation est dangereuse.

«Le Canada est à la remorque, dit-elle, car il ne profite pas pleinement des possibilités qu'offrent les chaînes d'approvisionnement mondiales et régionales, ce qui menace le niveau de vie des Canadiens.»

«Les entreprises canadiennes ont commencé à s'intégrer davantage aux chaînes d'approvisionnement asiatiques, européennes et sud-américaines», ajoute Mme Goldfarb.

«Mais ces gains ne sont pas suffisants pour compenser la stagnation des échanges entre le Canada et les États-Unis qui fournissent les intrants aux processus de production respectifs des deux pays.»

Pour permettre au Canada de sortir de cette impasse, le Conference Board croit que les entreprises doivent mieux cerner les domaines où elles sont concurrentielles à l'échelle mondiale.

Elles doivent également profiter davantage des forces des autres régions, tant sur le plan du savoir-faire que des intrants, pour renforcer leur compétitivité.

Pour leur part, selon le Conference Board, les gouvernements doivent harmoniser les nombreux règlements qui ne diffèrent que légèrement entre le Canada et les EÉats-Unis. Ottawa doit également éliminer les obstacles à l'importation d'intrants.

«Par exemple, les règles relatives au pays d'origine, qui obligent les entreprises à se conformer à certains critères quant à l'origine des matériaux utilisés dans leurs produits pour profiter d'une exonération de droit de douane, sont caduques dans le monde hautement intégré d'aujourd'hui.»