Un juge américain a autorisé mardi le transfert de 28,1 M$ US pour couvrir les frais liés à la liquidation des sociétés de Bernard Madoff.

Un juge américain a autorisé mardi le transfert de 28,1 M$ US pour couvrir les frais liés à la liquidation des sociétés de Bernard Madoff.

Irving Picard, l'administrateur judiciaire chargé de la liquidation des sociétés de l'homme d'affaires, a estimé que cette somme était nécessaire pour payer les salaires des employés et couvrir les autres frais, selon les documents du tribunal.

La Bank of New York Mellon, où Bernard Madoff possédait un compte, a accepté de verser ces fonds, mais le juge Burton Lifland devait au préalable approuver ce transfert d'argent, ce qu'il a fait mardi.

Richard Bernard, l'un des avocats représentant Irving Picard à l'audience, a expliqué que les fonds transférés n'affecteraient pas l'indemnisation des investisseurs floués, cet argent étant pris sur un compte déjà gelé.

L'enquête se poursuit pour savoir si Bernard Madoff ne disposait pas d'autres comptes qui n'ont pas encore été bloqués, a précisé M. Bernard.

La Bank of New York Mellon avait déjà transféré environ 883 000 $ US pour couvrir des frais liés à la procédure de liquidation.

Irving Picard va superviser la liquidation des actifs financiers des sociétés de Bernard Madoff, tandis que la SIPC (Securities Investor Protection Corporation) est chargée d'aider les investisseurs à récupérer leur argent.

Cet organisme a été créé en 1970 par le Congrès américain pour protéger les investisseurs lorsqu'une société de courtage fait faillite. La SIPC dispose de fonds publics, qui peuvent être utilisés pour dédommager les clients lésés à hauteur de 500 000 $ US maximum par personne.

Lundi, le juge Louis Stanton, du tribunal de New York en charge des plaintes contre Bernard Madoff, a annoncé qu'il pourrait envisager d'étendre le dédommagement aux personnes qui ont investi dans des fonds Madoff via une société tierce.

Par ailleurs, le juge Stanton avait auparavant donné à Bernard Madoff jusqu'à mercredi pour fournir la liste de ses avoirs et de ses dettes, un document qui devrait permettre de déterminer ce qui pourrait être distribué aux investisseurs victimes de son escroquerie présumée.

L'homme d'affaires est accusé d'avoir monté une gigantesque fraude pyramidale, évaluée à 50 G$ US.

En date d'aujourd'hui, les investisseurs ont déclaré avoir perdu plus de 30 G$ US, selon un décompte effectué par l'Associated Press.