Pour Kasimir Olechnowicz, président de CIMA +, la seule façon de rendre un employé heureux est de le responsabiliser dans ses fonctions. «Je délègue beaucoup. Je donne un but à mes employés. Le plus important pour moi, c'est le bien-être de mon équipe. J'aime mieux voir un employé heureux qu'un client heureux, car l'un ne va pas sans l'autre», dit-il.

Pour Kasimir Olechnowicz, président de CIMA +, la seule façon de rendre un employé heureux est de le responsabiliser dans ses fonctions. «Je délègue beaucoup. Je donne un but à mes employés. Le plus important pour moi, c'est le bien-être de mon équipe. J'aime mieux voir un employé heureux qu'un client heureux, car l'un ne va pas sans l'autre», dit-il.

Que des paroles en l'air? Jugez-en par vous-même. Pour sa toute première participation au palmarès des 50 Employeurs de choix au Canada, CIMA +, l'une des plus importantes sociétés d'ingénierie au Québec, se classe en 13e position. Il faut dire que la PME de Laval a l'habitude des récompenses.

En 2006, elle a été nommée meilleur employeur au Québec dans le cadre d'un concours semblable. Les trois années précédentes, toujours au même concours, elle avait terminé en deuxième position. Et c'est sans compter les nombreuses distinctions que CIMA+ a raflées, en 2006 seulement.

Le président de CIMA + est un passionné. L'ingénierie, selon lui , est le «plus beau métier au monde». Il faut l'entendre discourir sur le sujet. Il ne tient plus en place. Ses yeux s'illuminent. Et il appert que cette passion, Kasimir Olechnowicz a été capable de la transmettre à l'ensemble des employés de CIMA +.

Résultat, au fur et à mesure que l'entreprise a grossi (depuis 1986 le nombre d'employés a été multiplié par 100 par le truchement de fusions et d'acquisitions), tout semble avoir été mis en place pour que les employés soient mobilisés et s'investissent au nom de leur employeur.

D'ailleurs, parmi les leviers permettant d'identifier les forces d'une entreprise dans le cadre du palmarès des Employeurs de choix au Canada, CIMA + est celle qui se qualifie le mieux parmi les entreprises québécoises. Ce qui distingue principalement la société? Les horaires flexibles, les occasions de carrière, l'équilibre vie/travail, la bonne réputation de l'entreprise, etc.

L'entreprise de 1000 employés (dont 100 en Afrique) compte plus de 80 associés. CIMA + s'est fixé un ratio d'un associé par tranche de 10 employés. Bref, il y a encore de la place pour une dizaine de personnes (jeunes ou pas; on ne fait aucune discrimination, dit-on) qui auraient le goût de devenir actionnaire de l'entreprise. Les occasions de carrière existent bel et bien, nous fait-on remarquer.

La flexibilité des horaires joue aussi pour beaucoup. Par exemple, Ghislain Raymond, technicien en nouvelles technologies, aura le loisir de prendre un congé de trois mois l'an prochain pour construire une maison. Évidemment, le jeune homme met actuellement les bouchées double et travaille de longues heures. C'est du donnant-donnant, dit-il. Mais savoir qu'il pourra se consacrer à tête reposée à l'érection de sa future demeure lui donne des ailes.

Idem pour Hassiba Chettab, ingénieure en électricité originaire d'Algérie. «C'est moi qui gère mes heures. Mon employeur me fait confiance. C'est sûr que lorsqu'il faut terminer un projet, j'y mets plus de temps. Mais moi, je fais des semaines de 37 heures et demie. Je ne serais pas capable de travailler 60 heures par semaine. Et ça, mon employeur le respecte», dit-elle.

Et la disponibilité des membres de la haute direction? Ghislain Raymond s'étonne encore qu'un matin, Kasimir Olechnowicz lui ait rendu visite de façon impromptue, simplement pour prendre de ses nouvelles.

La bonne réputation de l'entreprise en étonne plus d'un. À commencer par cet employé. «Ça arrive souvent, explique-t-il, que des gens qui travaillent chez des concurrents me demandent: est-ce qu'il y a des postes ouverts chez CIMA? " Annik Parent, du service des ressources humaines, le confirme. " On reçoit tellement de C.V., dit-elle. Si je prenais le temps de rencontrer tout ceux et celles qui me sollicitent, je ferais cela à temps plein.»

Le défi du président

Selon Kasimir Olechnowicz, président de CIMA +, le plus grand défi d'un dirigeant pour faire de son entreprise un Employeur de choix est de transmettre la passion du métier. «Mon plus grand défi, dit-il, est de développer de nouveaux projets et de motiver mes gens. Je veux surtout motiver les jeunes à étudier en génie, le plus beau métier du monde.»