Le promoteur de la Plaza de l'Est tente toujours de mettre sur pied un "village commercial" en bordure de l'autoroute 417, au nord d'Embrun, mais sa vision originale a été considérablement modifiée afin de souscrire aux règles du jeu.

Le promoteur de la Plaza de l'Est tente toujours de mettre sur pied un "village commercial" en bordure de l'autoroute 417, au nord d'Embrun, mais sa vision originale a été considérablement modifiée afin de souscrire aux règles du jeu.

Après avoir vu son projet au bord du gouffre en février dernier, le joaillier Brent Harden a révisé son approche afin de tenter de se conformer à plusieurs principes fondamentaux de la Déclaration de principes provinciale et du Plan officiel des Comtés unis de Prescott et de Russell (CUPR). Lundi soir, la firme de consultants spécialisée Delcan, d'Ottawa, a présenté la nouvelle version aux élus de la municipalité de Russell.

Constat premier : on ne parle plus d'un village commercial de 65 millions $. Le nom de Plaza de l'Est semble relégué aux calendes grecques. On y préfère l'appellation Parc commerce, d'une dimension commerciale quatre fois plus petite.

La surface de détail totale passerait donc de 617 000 à 140 000 pieds carrés. Le zonage serait également modifié, non pas pour permettre l'arrivée d'un complexe de vente au détail, mais plutôt une zone mixte d'entreprises.

Le terrain de 50 acres ciblé pour le développement serait donc scindé en deux. D'une part, les 18,5 acres ayant une devanture sur la rue Saint-Guillaume, à la sortie de l'autoroute 417, seraient destinées à accueillir les commerces couramment situés le long des grandes routes : restos, stations d'essences et ainsi de suite. Oubliez les épiceries et les magasins d'habillement.

Les autres 31,5 acres seraient utilisées pour le développement d'un parc industriel "prestigieux" accueillant des entreprises de haute technologie ou des sièges sociaux.

Dans les deux cas, la demande en eau doit s'avérer basse. Le promoteur n'abandonne pas l'idée d'alimenter son projet avec un réseau d'eau et d'égouts privé pour sauver quelque trois millions de dollars, au grand dam des urbanistes locaux.

"Je suis un peu étonné avec leur nouvelle demande. J'espérais obtenir des détails plus précis", affirme le directeur du département de l'urbanisme aux CUPR, M. Prévost, qui a obtenu copie de la présentation la semaine dernière.

À son avis, le nouveau projet est toujours irréaliste sans un raccordement à l'aqueduc public. Plusieurs études supplémentaires doivent aussi être effectuées.