Le prix du pétrole a atteint mercredi un nouveau record historique à New York, l'annonce d'une nouvelle baisse des réserves de brut américaines ayant ravivé les craintes sur l'approvisionnement du marché américain.

Le prix du pétrole a atteint mercredi un nouveau record historique à New York, l'annonce d'une nouvelle baisse des réserves de brut américaines ayant ravivé les craintes sur l'approvisionnement du marché américain.

Le prix du baril a franchi un record pour la deuxième journée consécutive à New York. Il a bondi à 82,51 dollars au moment où le département américain de l'Energie (DoE) faisait état dans son rapport hebdomadaire d'une nouvelle baisse des stocks de brut.

Vers 16H00 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre (dernier jour de cotation de ce contrat) cédait 4 cents à 81,51 dollars.

À la même heure, sur l'Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre cédait 10 cents à 77,49 dollars. Mardi, il avait grimpé jusqu'à 78,60 dollars, tout près de son record historique du 7 août 2006 (78,64 dollars).

Selon le DoE, les stocks de brut ont dégringolé de 3,8 millions de barils la semaine achevée le 14 septembre, alors que les analystes attendaient une baisse de seulement 2 millions de barils. C'est la dixième fois qu'ils reculent en onze semaines. En baisse de plus de 9% depuis fin juin, leur niveau est inférieur de 3,9% à celui de l'an dernier à la même époque.

Les réserves d'essence ont, elles, progressé de 400 000 barils, alors que les analystes prévoyaient un recul de 1 million de barils.

Bien que les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) aient augmenté (de 1,5 million de barils), leur niveau reste inférieur de 7,7% à la même période de l'an dernier.

Enfin, les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 89,6% de leurs capacités contre 90,5% la semaine précédente.

Tandis que les réserves américaines s'établissent à un niveau critique, la demande pétrolière, elle, ne devrait pas faiblir. Mardi, la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de baisser de 50 points de base son taux d'intérêt directeur a suscité un «regain d'optimisme sur l'avenir de l'économie américaine», selon les analystes de la maison de courtage Sucden. En même temps que s'éloigne la perspective d'un ralentissement économique se dissipe le risque que la demande pétrolière ne flanche.

Enfin, les prix sont soutenus par la crainte, récurrente tout au long de la saison des ouragans, qu'un cyclone n'endommage les installations pétrolières du Golfe du Mexique, comme ce fut le cas à l'été 2005.

Selon le Centre national des ouragans américain (NHC), un cyclone tropical pourrait se former d'ici un jour ou deux, en direction de la Floride et du Golfe du Mexique.

Par précaution, Shell a annoncé avoir évacué environ 300 personnes de ses infrastructures de production et de forage dans le Golfe du Mexique et devait en évacuer environ 400 supplémentaires mercredi. Le pétrolier affirme cependant que la production n'a pas été touchée.