La banque d'affaires américaine Merrill Lynch (MER) a annoncé mardi le départ avec effet immédiat de son PDG Stanley O'Neal.

La banque d'affaires américaine Merrill Lynch [[|ticker sym='MER'|]] a annoncé mardi le départ avec effet immédiat de son PDG Stanley O'Neal.

La direction de Merrill Lynch en a par ailleurs profité pour annoncer la nomination d'Alberto Cribiore, actuellement membre du conseil d'administration, comme président non exécutif par interim.

Stanley O'Neal endosse ainsi personnellement la responsabilité des mauvais résultats du groupe en pleine crise des «subprime».

Alberto Cribiore sera également à la tête d'un comité chargé d'évaluer les candidats au poste de PDG, en interne comme en externe.

«M. O'Neal et le Conseil sont tombés d'accord sur le fait qu'un changement à la direction serait le meilleur moyen pour Merrill Lynch d'avancer et de se concentrer sur les moyens de maintenir des performances solides dans toutes ses activités», a commenté la banque.

M. O'Neal, 56 ans, était PDG depuis la fin 2002. Il s'agit du premier patron d'une grande banque mondiale à payer personnellement pour les pertes liées aux crédits à risques («subprime»).

Ce départ était attendu depuis plusieurs jours, alors que Merrill Lynch a publié mercredi dernier les plus mauvais résultats trimestriels du secteur, sur fond de crise des «subprime».

La banque a accusé une perte nette de 2,4 milliards $ et déprécié pour près de 8 milliards - contre 4,5 milliards initialement annoncé - en raison d'une exposition démesurée aux produits financiers adossés à des créances douteuses.

Le montant de ses indemnités de départ n'a pas été dévoilé, alors que le chiffre de 160 M$ circule dans la presse.

M. O'Neal est le seul à quitter le groupe, dans le cadre des mauvaises performances de Merrill Lynch.

Les deux co-présidents de la banque, Ahmass Fakahany et Gregory Fleming, ont été maintenus à leurs postes, alors que la presse faisait état d'un départ de M. Fakahany, jugé par plusieurs observateurs comme également responsable de la grande exposition du groupe aux placements à risques.

Le départ de M. O'Neal avait été annoncé par la presse pour la première fois vendredi, et avait alors fait prendre 6% à l'action.